L’Organisation mondiale du commerce a tenu sa 12e Conférence des ministres du 12 au 15 juin 2022 à Genève en Suisse. Cette session a été l’occasion pour le représentant du Gabon, le ministre du Commerce Yves Fernand Manfoumbi, d’évoquer et de donner son accord pour une réforme de cette institution du système des Nations unies chargée de réguler le commerce dans le monde.
Cette réforme de l’OMC implique la prise en compte de plusieurs mécanismes propices à son optimisation. Il s’agit de la mise en place d’une nouvelle normalité de l’échange international, d’une nouvelle nomenclature de l’échange international et de la refondation du compromis multilatéral intégrant la globalisation et le développement.
De nombreuses institutions régionales d’Afrique, des Caraïbes, d’Asie, d’Europe ainsi que des Etats tel que la Chine ont émis le vœu d’aboutir à ce changement de paradigme pour faire évoluer les échanges entre les différentes parties du monde. Pour Wang Wentao, le ministre chinois du Commerce, cette réforme « doit bénéficier à tous les membres, et protéger les droits et intérêts légitimes des membres en développement ».
Ce positionnement chinois a un écho favorable auprès des gouvernements des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) qui partagent le même avis. « Il faudra un chronogramme des actions claires avec des deadlines précises et une sélection rigoureuse des membres du groupe d’appel », a souligné le ministre Yves Fernand Manfoumbi dans l’allocution qui lui a permis d’énumérer les recommandations du Gabon.
Pour que ladite réforme soit un succès pour la partie gabonaise, elle doit tenir compte des spécificités de chaque Etat, aboutir à un système commercial multilatéral performant et surtout conforter le processus de diversification enclenché dans les pays en voie de développement.