Lors de la diffusion de l’émission « Face à Vous », Daouda Mouguiama, le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de l’Instruction civique a clairement laissé entendre que la ville de Ntoum va désormais abriter le centre de la réinsertion des jeunes délinquants des lycées et collèges de Libreville, d’Owendo et d’Akanda. A ce niveau l’on peut se poser la question de savoir si ce ministre est vraiment sérieux ?
Ntoum, dans le département du Komo-Moanda, n’est pas une commune qui doit être à la disposition des délinquants. « Même si Patrick Daouda Mouguiama a reçu le blanc sein de sa ministre déléguée Camélia Ntoutoume, il n’en sera pas ainsi », clame un cadre très remonté par cette annonce d’un membre du gouvernement.
Pourtant, Akanda, Owendo, Kango, Mouila ou pourquoi pas le village de Patrick Daouada Mouguiama, pouvaient recevoir ce centre de réinsertion des jeunes délinquants. Il aura certainement fallu l’accord d’une native du coin pour prendre une telle décision qui ne rencontre pas l’assentiment des filles et fils de Ntoum.
Il faut le reconnaître, la commune de Ntoum, située à 37 kilomètres de Libreville est déjà confrontée à un banditisme qui ne permet pas d’abriter une telle structure. Il suffit de se rendre à la gendarmerie et à la police de Ntoum pour comprendre que cela est impossible. Même Julien Nkoghe Bekale durant sa splendeur de Premier Ministre, n’aura jamais pensé à cela.
Cocobeah, dans le département de la Noya par exemple, serait bien situé pour abriter une telle structure, cela permettrait également au ministre chargé des Travaux publics de prendre soin de la route qui est à 91 kilomètres de Ntoum. Ali Bongo Ondimba qui avait promis à la population de transformer Cocobeach comme la ville de Miami. Les pédégistes continuent tout bonnement à vendre du vent à ceux qui en ont besoin.
