Gabon : des flics indisciplinés.

Avec des commandants en chef qui aimaient leur travail, la police dans les années 80 n’avait pas d’agents corrompus, ni mendiant comme ceux que l’on rencontre aujourd’hui à Libreville et dans l’arrière-pays, surtout en ce temps de coronavirus. Les agents de police donnent  même l’impression de ne pas percevoir de salaire à la fin du mois avec des comportements regrettables devant des commerçants. Au premier coup d’œil, on a l’impression qu’ils vont vraiment sévir, quand la déception prend le pas sur le respect à travers par exemple les pots de vin que leur versent les commerçants. Cette corruption ambiante a cours notamment dans les communes de Libreville, Akanda et  Owendo, où avant même l’heure du couvre-feu de 18 heures, les agents de la police commencent à descendre dans les rues à 16 heures comme des commandos pour se remplir les poches.

D’ailleurs, un ancien policier raconte que dans les années 1980 « nos policiers étaient disciplinés et rigoureux, en cas de problème avec vendeurs ou propriétaires de débits de boissons ça se terminait, soit par une amende, soit par des coups de matraque, jamais de dérapage comme c’est le cas aujourd’hui ».

Les policiers font l’objet de critiques à cause du racket des taximen, clandomen, sans oublier les multiples tracasseries qu’ils infligent aux usagers. Si vous n’êtes pas à jour avec votre activité la situation se complique. Et si vous êtes à jour, ils chercheront à inventer une infraction avant de vous dire «  laisser quelque chose pour votre frère gabonais qui est là depuis 6 heures » comme s’ils travaillaient cadeaux sans salaire à la fin du mois. Heureusement qu’une fine partie justifie encore son salaire en respectant les normes.

Des policiers gabonais qui font dans le dérapage et l’abus, ce qui n’honore pas la nation. Au commandant en chef de la police nationale de prendre des mesures qui s’imposent pour redorer l’image de la police.

Paul Essonne

Journaliste

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