Gabon: Critiques substantielles des candidats de l’opposition aux élections Présidentielles de 2023!!!

Le débat actuel qui fait l’objet polémique au sein de l’alternance 2023 est axé sur le choix d’une candidature unique aux élections présidentielles de cette année 2023. De fait, ladite plateforme est composée de : Barro Chambrier, Mike Jocktane, Ondo Ossa Albert, Paulette Missambo, Maganga Moussavou, Gnembou Moutsona Therence, Raymond Ndong Sima, …

Ainsi, nous constatons qu’il n’y a que trois de ces sept (7) candidats qui suscitent l’intérêt des gabonais et qui se déploient, chacun selon son agenda, sur le terrain. A savoir Paulette Missambo, Barro Chambrier et Raymond Ndong Sima. Par ailleurs quels sont les forces et les faiblesses de chacun desdits candidats à cette élection pour pouvoir véritablement être le challengeur d’Ali Bongo dont l’état de santé est toujours douteux.

Primo, Paulette Missambo, présidente de l’UN, indiscutablement présentée comme une bosseuse acharnée. En effet, sous l’ère Omar Bongo Ondimba elle a fait ses preuves en mettant plusieurs réformes en place, particulièrement au Ministère de l’Education Nationale. Malgré le fait d’être encadrée par plusieurs membres de son parti à qui elle fait beaucoup confiance, cette dernière peine à s’élancer véritablement dans une précampagne à Libreville, ( on compte en gros deux (2) ou trois (3) sorties qu’elle a faite avec son parti l’UN). Cette lourdeur que l’on voit en elle s’étend jusqu’à constater son incapacité léthargique à se déployer à l’intérieur du pays pour être aux faits des réalités des gabonais. Cela ne pourrait guère nous surprendre de la voir assumer le rôle d’arbitre au lieu de se mentir. Car elle ne pourra pas supporter la pression d’un pouvoir sanguinaire, c’est pourquoi nous restons dubitatif quant à la voir aller jusqu’au bout.

Secundo, Barro Chambrier, économiste mais surtout gestionnaire. Il appartient à l’un des groupements ethniques des Omiyenè, ils ne sont pas nombreux, on les retrouve précisément dans les provinces de l’Estuaire, le Moyen Ogooué et l’Ogooué- Maritime. Ce dernier cherche à tout bout de champ son appartenance à l’ethnie fang, de par sa grand-mère paternelle ( une essissis du village Ayemawoula ) pour se faire de la sympathie envers ces derniers. Par ailleurs, Barro Chambrier traîne plusieurs tares qui entraînent des milliers d’ électeurs gabonais à se méfier de lui, voire à ne pas lui faire confiance afin d’éviter de tomber dans les mêmes travers que Bongo Ali.  »le pied qui a été mordu par un serpent se méfie de toutes feuilles mortes en forêt  » a t’on coutume de dire. Cela dit, sa mère génitrice étant béninoise, son épouse une congolaise, et la plupart de ses soeurs sont mariés à des étrangers, son chauffeur particulier est un béninois, sa garde est composée de plusieurs béninois etc, tout comme le personnel soignant de leur clinique ( Clinique Chambrier ) est majoritairement composé des béninois. Sans oublier qu’il a également la nationalité française, or aujourd’hui le ton monte graduellement à propos de la gabonisation c’est à dire une responsabilisation gabonais dans les sociétés publiques et privées. En outre, les mêmes causes produisant les mêmes effets, et si le peuple gabonais ne veut plus d’Ali Bongo c’est à cause de sa légion étrangère qui gère aujourd’hui notre pays le Gabon. On énumère tellement des similitudes entre Ali Bongo et Barro Chambrier, opter pour Barro Chambrier c’est une fois de plus remettre à nouveau le pays aux mains des étrangers. Ce dernier ne pourra jamais se séparer de ses oncles béninois, ni se libérer de ses beaux-frères Congolais, alors pour éviter ce méli-mélo il serait mieux pour ce binationaux de se retirer ou de soutenir l’un des deux candidats. Cela deviendrait, comme si on déshabillait St Pierre pour habiller St Jean. En quoi Barro serait il différent d’Ali Bongo si nous n’avons aucune trace au sujet des réformes qu’il a faites lorsqu’il était aux affaires pour que nous puissions en parler de sa compétence. Donc il ne saurait inspirer la confiance des gabonais.

Tercero, Raymond Ndong Sima, c’est un fang du nord précisément d’Oyem, capitale provinciale, c’est l’un des meilleurs économistes du Gabon, il a fait ses preuves partout où il est passé, que ce soit dans les sociétés privées ou au gouvernement. Les fonctionnaires l’appellent généralement  »papa rappels », parce qu’il avait pu décanter les situations administratives des fonctionnaires gabonais, et payé les rappels restées dans les oubliettes pendant plusieurs décennies. Cependant, ce dernier n’est pas très politique, il ne sait pas mentir, sa rigueur en tout lui a souvent créé des problèmes avec des gens. On lui reproche d’avoir un point fermé ce qui fait qu’il ne soit pas très aimé par les ressortissants de sa localité pour des raisons de compétence, d’honnêteté intellectuelle, de respect des aînés…

Toutefois, ils le reconnaissent comme un bosseur acharné, capable de redresser le Gabon en deux (2) ans. Parce qu’il a de l’expérience, et connait les grands dossiers. C’est un homme qui ne traine pas des casseroles comme plusieurs de ses collègues et collaborateurs qui figurent dans des malversations financières et crimes rituels etc. Ce dernier compte surtout sur la confiance des fonctionnaires et des retraités gabonais pour avoir posé un acte citoyen qui l’a entraîné à être viré du gouvernement et à rester sans poste de 2014 à nos jours.

Dr Boassa Nkemeyong Mathieu, observateur et évaluateur politique en Afrique subsaharienne.

Paul Essonne

Journaliste

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