Qu’il s’agisse d’une indisponibilité définitive ou partielle du Président de la République, l’intérim sera de facto assuré par un trio.
Le Gabon n’a connu jusqu’ici que deux indisponibilités définitives de chefs d’Etat. La première où, conformément à la Constitution, Albert Bernard Bongo succédait en 1967 à Léon Mba Minko Mi Edang. Ensuite, Rose Francine Rogombe, à l’époque présidente du sénat assuré l’intérim d’Omar Bongo Ondimba en 2009 suite au décès de ce dernier.
Ce n’est qu’en Octobre dernier que la notion d’indisponibilité temporaire a été introduite dans la Constitution, exigeant ainsi de repréciser l’article 10 de la Loi fondamentale. Toutefois, celle nouvelle disposition ne précise nullement qui se chargerait d’assurer l’intérim.
C’est dans cet esprit que le conseil des ministres de ce vendredi 18 Décembre 2020 a adopté un projet de loi visant à préciser qui assurerait l’intérim du chef de l’État en cas d’indisponibilité partielle ou définitive. Ainsi, il a été logiquement convenu que ce sont les présidents des chambres parlementaires ainsi que le ministre de défense qui, tous les trois, aurait la charge de conduire cette période après constatation de la vacance, quelque soit la forme, par le chef du gouvernement auprès de la Cour constitutionnelle.
Pourquoi les présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale ? Parce que c’est derniers sont des représentants du Peuple de qui le Président de la République tient son lui-même son mandat.
Et pourquoi le ministre de la Défense nationale ? Parce que fonctionnellement, ce dernier assure la protection du pays contre les ennemis extérieurs et participe à la sécurité du pays. Il est donc au cœur du dispositif qui veille à la stabilité du pays pendant cette période jusqu’au retour en fonction du ou d’un (nouveau en cas d’élection en cas d’intérim) président.