Gabon/Communication : Ne jamais confondre l’activité politique à l’activité gouvernementale Monsieur le ministre Mboumba Bissawou.

Une activité politique relève bien du domaine politique et une mission gouvernementale relève bien d’une activité à part entière du département ministériel qu’occupe le ministre. La preuve, le ministère de la Communication dont le patron Rodrigue Mboumba Bissawou n’arrive pas à faire la différence entre l’activité de son parti le PDG et celle qui relève du gouvernement.

Le week-end dernier le ministre de la Communication s’est rendu dans le cadre d’une activité politique à Tchibanga dans la province de la Nyanga, avec comme chef de mission Jean-Pierre Doukaga Kassa. Tous arboraient la tenue de leur formation politique, à savoir le Parti démocratique gabonais(PDG). Le but de la visite était la présentation des nouveaux membres du gouvernement, promus ministres  par décret du Président de la République en date du 9 janvier 2023 dans le premier gouvernement d’Alain-Claude Bilie By Nzé.

Une fois à Tchibanga, le cartésien ministre de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawou a fait d’une pierre deux coups. Après l’activité politique, il s’est rendu à la station provinciale de la radio 5 et à la direction provinciale de l’agence gabonaise de presse (AGP) de cette localité pour s’imprégner du fonctionnement de ladite structure qui relève de sa compétence. Sauf que, le moment était mal choisi pour le membre du gouvernement, car ses deux visites devraient faire l’objet d’une mission comme l’avaient fait ses prédécesseurs. Même les membres de son cabinet n’ont pas eu le courage d’alerter le ministre pour l’annoncer que cela ne se faisait pas.

« Je préfère avoir des ennemis proches de moi » avait souligné le ministre de la Communication lors d’une rencontre avec les patrons des organisations. Mais que le nouveau ministre sache que lesdites organisations ne sont pas ses ennemis mais plutôt ses partenaires. Aussi bien qu’en politique, le secteur de la communication est aussi très glissant. Ses prédécesseurs en savent quelque chose.

Paul Essonne

Journaliste

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