Les assises du cinéma gabonais organisées par le ministère de la Communication du 12 au 14 juin, à Libreville ont permis d’élaborer une feuille de route pour le 7ème art gabonais projetant peut être un avenir radieux de ce secteur.
Les recommandations pertinentes sorties de ce conclave des acteurs du cinéma dénommé “Le Grenelle du Cinéma Gabonais” sous le thème : “ Condition d’émergence d’une industrie cinématographique ” afin de redynamiser le cinéma gabonais ont répondu à plusieurs problématiques qui minent le bon fonctionnement de ce domaine tels le soutien public, la fiscalité, la redynamisation du cinéma en salle,
l’interaction entre diffuseurs, producteurs et acteurs institutionnels.
D’autant plus que le panel d’experts à la matière très riche était composé de la crème des cinéastes nationaux et internationaux. Des noms qui ont écrit les plus belles pages du 7ème art africain et ont tenu à partager leurs expériences afin de dessiner un modèle gabonais orienté vers l’industrialisation de ce secteur.
Le 7ème art, véritable industrie culturelle est non seulement un élément important de l’identité culturelle d’une nation, du patrimoine d’un peuple mais aussi un segment de l’économie capable d’attirer des devises, les exemples sont légion dans le monde. La cinématographie américaine par exemple nous impose la vision du monde de la société américaine mais aussi toute l’industrie commerciale derrière sa production.
Le cinéma gabonais englué dans des difficultés certaines n’a toujours pas réussit à redorer son blason. Si les années 60 ont été le printemps du cinéma gabonais avec les productions du pionnier gabonais de cette discipline, Philippe Maury avec des productions comme « Les tamtams se sont tues », « la Cage ».
Une longue période de léthargie avant le retour dans les salles de cinéma de « Demain un jour nouveau » de Pierre Marie Ndong et la période florissante marquée par les productions d’Henri Joseph Koumba Bididi qui signe « Le singe fou », « Les couilles de l’éléphant », « Le collier de Makoko » et Imunga Ivanga qui se distingue avec « Dolè » sans mettre en veilleuse les productions d’un « cinéma local » qui a du vent en poupe et qui produit avec les moyens de bord. Une nouvelle vague de réalisateurs et de cinéastes émerge dans cet univers cinématographique en réussissant à marquer leur présence à l’internationale tels que Serge Abessolo, Melchy Obiang, Samantha Biffot…
Du Centre national du cinéma (Cenaci) à l’Institut gabonais de l’image et du son (Igis), le secteur du cinéma n’a pas toujours connu un long fleuve tranquille. La Grenelle du cinéma gabonais permettrait-il de sortir de l’ornière ? Les recommandations de ce rendez-vous semblent nous emmené à répondre par l’affirmatif.
La balle est dans le camp des pouvoirs publics pour traduire ces propositions en actes. La volonté affichée par le ministre de la communication nous amène à espérer.