Dans le cadre du suivi des accords élargis au titre du mécanisme élargi de crédit (MECD) signé avec le Fonds Monétaire International (FMI) de juin 2017, une mission des services de cette institution a séjourné à Libreville du 24 au 30 avril. Le but de cette mission était de faire le point sur l’exécution du programme économique du Gabon au premier trimestre de l’année en cours.
Les membres de la mission ont eu plusieurs échanges avec les parties concernées par ces volets économiques. Notamment, les ministres du budget, celui de l’économie de la prospective et de la programmation du développement, le responsable du tourisme et enfin, celui des hydrocarbures et les techniciens de ces différentes administrations. Les mesures prises dans le cadre de la maitrise des dépenses publiques telles que « La mise à la retraite systématique des agents et des contractuels ayant atteint l’âge limite, l’éradication des doubles perceptions, la suppression des rémunérations mensuelles des PCA des établissements et sociétés publics et la réduction du nombre des agences ont produit les effets escomptés » a fait savoir le chef de mission du FMI Boileau YEYINOU LOKO qui a par ailleurs poursuivi en affirmant que « Le Gabon n’est plus en situation de crise économique et cela grâce aux nombreux efforts qui ont été réalisés par les autorités Gabonaises en vue de stabiliser le cadre macroéconomique ». De même que les actions menées en vue de mobiliser davantage de recettes à travers la réalisation des reformes au sein des administrations fiscales et douanière sont prometteuses.
Pour le ministre de l’économie et de la prospective Jean Marie Ogandanga « Notre économie va bien c’est vrai mais il ne faut pas qu’on reste assis sur cela car nous risquons de faire retomber les choses ! C’est comme un malade qui va faire des examens c’est pour savoir ce qu’il a et comment retrouver la santé et c’est ainsi que le FMI vient vers nous afin de nous faire respecter nos engagements vis-à-vis d’eux dans la concrétisation de ces reformes » a fièrement déclaré le ministre. Signalons qu’en 2019, le produit intérieur brut progresserait de 2.8% contre 0.8% en 2018. Toute fois, la mission du FMI relève que les reformes entreprises doivent être poursuivies en ce qui concerne la gestion des établissements publics afin de ne pas perdre les résultats déjà obtenus.
Notons tout de même que la presse a été priée de se retirer lors de la lecture du rapport final lu par le chef de mission du FMI, attitude qui présentait un caractère confidentiel certes mais qui a cependant laissé planer un léger doute sur le discours officiel et les conclusions données plutôt.