Lors de l’inauguration de l’atelier national pour la revitalisation des filières Cacao et Café au Gabon, le 13 février 2024, orchestré par les Caisses de stabilisation et de péréquation (Caistab), le Premier Ministre Raymond Ndong Sima a lancé un appel pressant à l’action. Au cœur des discussions : l’urgence de mettre en place un Fonds de développement pour stimuler une production en déclin continu depuis des décennies.
L’histoire du Gabon, autrefois pionnier dans la production de cacao et de café en Afrique centrale, est marquée par un déclin entamé à la fin des années 80, attribué en grande partie à la découverte du pétrole. Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour relancer ces secteurs, la production annuelle peine à dépasser les 200 tonnes, une situation insoutenable dictée par une multitude de défis.
Ismaël Gnamalengoungou Oligui, Directeur général de la Caistab, identifie un ensemble de problématiques à résoudre d’urgence, notamment la faiblesse en matière végétale, des pratiques techniques désuètes, le manque de soutien technique et d’encadrement, ainsi que l’absence de structures organisées pour les producteurs, sans oublier l’absence d’un système concerté de fixation des prix.
Dans cet atelier, le Ministre de l’Économie, Mays Mouissi, a également plaidé en faveur d’une amélioration de la qualité de la production, en proposant des mesures incitatives pour les planteurs. Pour lui, l’augmentation des revenus des cultivateurs est essentielle, non seulement pour dynamiser les filières, mais aussi pour attirer une nouvelle génération vers l’agriculture, contribuant ainsi à la stabilisation des populations en milieu rural.
L’ambition est claire : redonner vie à des secteurs autrefois florissants, non seulement pour l’économie gabonaise, mais aussi pour le bien-être des communautés rurales. Cependant, le défi crucial réside dans la mise en œuvre rapide et efficace d’un Fonds de développement adapté, qui servira de levier pour propulser la production de cacao et de café vers de nouveaux sommets.
