Filière Anacarde : La Côte d’Ivoire, 3e exportateur mondial.

La Côte d’Ivoire, premier producteur et exportateur de cacao avec environ 40% de la production mondiale, consolide sa place comme État agricole en Afrique. Le pays est devenu le 3e exportateur mondial d’amande de cajou en 2021. C’est l’annonce faite par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) pendant le lancement officiel de sa campagne 2022 le mardi 8 février.

En Côte d’Ivoire, le cacao représente à lui seul près des deux tiers des recettes du commerce entrant dans le pays. La filière anacarde vient renforcer la participation de l’agriculture au produit intérieur brut (PIB). En effet, premier producteur de la noix de cajou brute, la Côte d’Ivoire est montée à la 3e place des pays exportateurs de cette denrée devant le Brésil mais derrière le Vietnam et l’Inde.

«Nous sommes passés troisième exportateur d’amande dans le monde en 2021. Nous avons atteint ce niveau grâce au dynamisme de la transformation», a révélé Adama Coulibaly, directeur du CCA, qui gère la filière ivoirienne.

Consciente de l’importance de cette noix aussi appelée «or gris» dans le commerce mondial, le pays dirigé par Alassane Dramane Ouattara la classe dorénavant comme «un produit stratégique» au même rang que le cacao.

La filière mobilise 250.000 producteurs regroupés dans une vingtaine de coopératives. Elle doit à présent relever d’une part, le pari de la qualité qui constitue « une variable essentielle dans toutes les stratégies compétitives » parce qu’elle « contribue substantiellement à la rentabilité et à la consolidation de notre position sur le marché » selon la directrice de la production au CCA, Dr Ouattara Mariam.

D’autre part, il faudra booster la transformation locale des noix estimée à 10% de la production nationale et exiger des acheteurs, exportateurs et usiniers le respect du prix minimum du kilogramme de noix de cajou fixé à 305 francs CFA par l’État de Côte d’Ivoire.

Cette 3e place est le signe du progrès des ventes de cette graine qui offre plusieurs débouchés en cuisine et pour la fabrication des produits cosmétiques. En 2021 selon les statistiques officielles, le pays a vendu 30 022 tonnes d’amandes, soit le double de l’année 2020 et le quadruple des exportations de 2019.

Un exemple à suivre pour le Gabon qui multiplie les initiatives pour redynamiser sa filière café-cacao et augmenter la part de l’agriculture dans l’économie afin de devenir autosuffisant sur le plan alimentaire.

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