Exercer la magistrature suprême dans la perspective de cohérence et de cohésion politique par Roy ATIRET BIYE

Celui qui aspire à la Magistrature suprême doit prendre en compte la perspective des techniques de mitigations sociales qui s’imposent pour une véritable refondation de l’exercice du pouvoir au Gabon. Cela suggère d’avoir un sens élevé de tolérance et d’esquives car on peut tout dire mais la complexité des groupes sociaux et politiques rend  la géopolitique nationale assez intransigeante et la méprise de ces paramètres d’atténuation politique peut soulever une effervescence des tensions multiformes susceptibles de fragiliser conséquemment l’unité nationale qui est sans nul doute assise à l’unité politique. Donc un raisonnement des institutions sur la base du respect scrupuleux des droits humains.
À ce titre, les libertés fondamentales et la permissivité des expressions politiques multiformes s’imposent pour relever le défi de l’ouverture démocratique véritable qui est une grande forme d’impatience nationale et internationale. Le peuple Gabonais sera toujours prêt à revendiquer cette transformation et cette unité nationale.
Gouverner le Gabon dans le contexte social  et politique actuels, c’est  bien évidemment  prendre de la hauteur et un plus grand recul face à la contradiction. Cela suppose de préconiser des esquives et d’affirmer une grande tolérance car c’est cela la règle d’un État Démocratique. Il convient donc pour le groupe dirigeant de laisser les groupes politiques d’opinions divergentes s’exprimer car tenons nous bien, chaque groupe de notre pays est d’abord issu d’une base sociale et politique différente. Donc il peuvent les revendiquer audiblement du moment que leurs intérêts sont d’un point de vue social et politique éloignés. Il est important de ne pas tomber dans la logique de reproduire les effets pervers d’un discours hagiographique et de s’éloigner durablement de l’orientation unanimiste voulus par certains apôtres de l’école de la répression et de la coercition immédiate.
Faire  la politique c’est être en permanence confronté à l’expression des voix dissonantes et des contraires . Sinon les mêmes griefs portés contre le pouvoir déchu seront bien au rendez-vous du débat public.
La République parce qu’elle est une et indivisible, n’admet aucunes velléités séparatistes, c’est pourquoi il faut des hommes qui ont une assez large ouverture des principes de l’État de droits et de tolérance plutôt que ceux qui pourraient vouloir faire de la sémantique de la surenchère politique et de l’hyper politisation, un tremplin d’assise partisane ou bien d’existence politique et sociale. Bien sûr que l’État est au dessus des intérêts du groupe gouvernant comme celui non gouvernant. Et sa stabilité passe par un véritable encadrement institutionnel et une solide réputation de culture générale de paix chère à notre peuple, de tolérance et surtout de solidarité nationale. Car qu’on se le dise, l’unité d’un pays est soutenue par une diversité concordante encore appelée brassage des différents groupes qui forment le Gabon et disséminés à travers les 9 mythiques provinces de notre  chère patrie.
C’est pourquoi il faut consolider l’acquis de la discussion politique et ne pas être hermétique à toutes les critiques ou revendications pertinentes qui visent à construire les fondements solides de notre État, mais aussi de censurer inévitablement toutes entreprises de déstabilisation du vivre ensemble communautaire national. C’est cela le prix à payer pour la Magistrature suprême en contexte de Reconstruction Nationale.
Roy ATIRET BIYE, journaliste politique indépendant en cours de spécialisation en Francophonie, Stratégie et Relations Internationales.
Paul Essonne

Journaliste

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