Il faut incontestablement avouer que le niveau du discours « politique » vole très bas chez certains « politiciens » de ce pays. Des vilipendes si pestilentielles et des attaques personnelles sur la vie privée des gens : on se croirait dans une altercation de borne fontaine ou de bistrot, livrée par des protagonistes impétueux, fanatisés et déchaînés par on ne sait quelle raison.
Au lieu d’user et d’utiliser – même à outrance – des contre arguments pour réfuter la posture du camp adverse ou de l’attaquer dans ses réalisations, ses actions voire son bilan, on semble de plus en plus – enclin – à prendre plaisir à « blesser » gratuitement et lâchement l’autre dans son intégrité, à le diffamer sans gêne et le calomnier avec ostentation.
Même dans les sports de combat les plus violents, il y a des règles à respecter, tous les coups ne sont pas permis. Aussi dans les guerres, il y a des armes qui sont bannies et prohibées.
Pour se faire remarquer ou plaire et pour se prévaloir d’une capacité de réplique, on semble être prêt à diffuser ou à propager toutes les idioties, même les plus burlesques.
Ce qui est horriblement agaçant et déshonorant, c’est la tribune choisie pour ce type de diatribe si avilissante, barrant la « une » de certains médias : Elle reflète l’immaturité idéologique de toute une frange du « gotha » politique national. Quand le sensationnel et la mythologie prennent le dessus sur les autres informations de haute importance – celles qui nourrissent l’âme et l’esprit (puis la culture) – c’est qu’il est en train de se passer quelque chose de grave et de pathétique dans nos vies.
C’est à croire aussi que traiter son adversaire politique d’apatride, de voleur ou d’homosexuel est devenu l’insulte à la mode…
Il est désolant de constater, qu’ils sont pourtant nombreux ceux qui se lèchent les babines devant un si horrible spectacle – d’un autre âge et d’une époque assez reculée – digne d’un combat de « mirmillons ». Ceux qui en redemandent encore et encore, impatients de voir le prochain qui sortira le coup « fatal ».
Devrait-on s’en étonner si, dans ce pays, nos modèles actuels sont les « lutteurs » qui n’ont que la force des leurs arguties à faire valoir mais aussi, le venin que crache leur bouche pour intimider leur adversaire à l’approche des joutes électorales et des combats d’ordre strictement idéologique voire politique?
On finit évidemment par croire que le « détruire pour détruire » est la solution qui vaille à la résolution de nos différends idéologiques et politiques. Qu’un débat civilisé contradictoire n’est plus possible qu’avec l’insulte à la bouche.
Comme a dit George Eliot De George Eliot : « Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être. »
Que Dieu bénisse le Gabon et tous ses habitants
Simeon J Francis Ekoga