Le but de ce travail d’évaluation est d’analyser les effets de ce Plan et de porter un jugement indépendant et sans parti pris.
Placé dans les mêmes conditions, chaque évaluateur d’un projet parvient toujours aux mêmes conclusions que les autres.
Le jugement évaluatif va s’articuler autour de plusieurs critères.
Avant toute chose, et pour ceux qui ne le savent pas encore, à la lecture du PAT, on décèle tout de suite que celui-ci a été conçu par des cabinets d’études.
En effet, dans l’annonce des objectifs on lit ce qui suit: « Accompagner le gouvernement du Gabon dans la mise à jour et l’accélération de son plan stratégique afin de répondre aux défis économiques et sociaux tout en tenant compte du contexte post-COVID-19 ».
Rien qu’à cela, on comprend que le ou les rédacteurs ne sont guère concernés par ce plan, mais qu’ils ne travaillent que comme consultants.
Or, il se trouve qu’en matière d’évaluation, on vérifie la conception même du plan, du programme, et notamment l’implication de toutes les parties prenantes. Cela permet de déterminer si oui ou non, le plan est pertinent.
La pertinence, on ne le dira jamais assez, est la mesure selon laquelle les objectifs de l’action correspondent aux attentes des bénéficiaires et aux besoins du territoire.
Ni le PSGE dont il est la déclinaison, ni le PRE dont il succède, n’ont jamais été élaborés de façon participative.
Comme d’habitude, les populations gabonaises ne comptent que pour des simples faire valoir dans la gestion de leur pays.
Potentiels bénéficiaires, leurs attentes et besoins ne sont plus recueillis malgré l’existence du CESES, le pouvoir se substitue au peuple pour affirmer qu’ils sont satisfaits de son action.
La vérité ne peut plus être cachée mais longtemps. Les populations doivent elles-mêmes s’exprimer. 2023 ca leur donner l’occasion.
Il est temps de RECONSTRUIRE ENSEMBLE pour leur dignité.
Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques