« Et finalement, le PDG n’est-il pas qu’un géant aux pieds d’argile ? » dixit Norbert EPANDJA.

En résumé, notons simplement que, les barons du régime BONGO-PDG ne sont forts que dans la fraude et les hold-up électoraux permanents. Ils sont incapables d’affronter leurs adversaires politiques de l’opposition avec courage et probité intellectuelle, dans une élection libre et transparente, et reconnaitre leur défaite.

Un élève, qui est sûr de réussir à un examen de passage en classe supérieur, ne panique pas, ne tremble pas à l’approche de cet examen. Il reste serein, parce qu’il sait qu’il a bien travaillé durant toute l’année scolaire. S’il panique et tremble, c’est qu’il ne l’a pas fait, et comme il lui faut gagner, il va chercher à tricher et il a peur, à l’idée d’être pris la main dans le sac.

A la lumière de cette réflexion, ont comprends aisément ce qui, aujourd’hui, fait courir et trembler le Parti Démocratique Gabonais (PDG) : la peur de perdre l’élection présidentielle. Toute chose qui est plutôt étrange, pour un Parti politique qui se dit « Parti des masses » et qui fonctionne grâce aux finances de l’État. Mais un Parti qui, pourtant, n’a jamais gagné une seule élection présidentielle à la loyale.

Oui, le régime BONGO-PDG n’a jamais gagné une élection présidentielle à la loyale. Depuis 1993, date de la première élection sous le multipartisme, ses victoires sont toujours entachées de fraudes, d’hold-up, de contestations, d’intervention de la Garde Républicaine et des autres forces de défense et de sécurité qui viennent à la rescousse pour sauver le régime.

Voici les plus récents actes du PDG, qui prouvent que ce Parti est réellement un géant aux pieds d’argile qui ne gagne une élection qu’en trichant :

  1. L’élection du Président du CGE par le ministère de l’Intérieur ; et
  2. La validation de cette élection par la Cour constitutionnelle.

En effet, soucieuse de la préservation de la paix sociale dans notre pays, des Partis politiques d’une opposition responsable ont demandé une concertation politique avec l’Exécutif pour fixer les bases d’une élection présidentielle libre, transparente et crédible aux lendemains apaisés. A l’appui de cette demande, un mémorandum comportant des propositions visant la modification de la loi électorale, a été déposée par ces Partis au ministère de l’Intérieur et à la Cour constitutionnelle.

Contre toute attente, le ministère de l’Intérieur et la Cour constitutionnelle, tous dirigés par des PDGistes, se sont empressés de placer à la tête du CGE, de manière discrète et éhontée, à la faveur d’un scrutin factice, un cadre du PDG, ancien ministre délégué aux Eaux et Forêt d’Ali BONGO, en violation de l’article 12 de la loi électorale, qui exige une personne neutre à la présidence de cette institution chargée d’organiser les élections.

Quant à la concertation demandée par des Partis de l’opposition responsable, non seulement elle s’est tenue sans la présence de ces Partis, mais elle n’a même pas effleuré une seule question liée à la transparence électorale.

Non ! Je n’ai pas oublié l’autre fait majeur, qui prouve que le PDG n’est qu’un géant aux pieds d’argile qui ne doit son ancrage territorial, que du seul fait d’avoir été le Parti unique au Gabon, de 1962 à 1990 : Laccruche Alihanga, un simple directeur de Cabinet d’Ali BONGO, avait presque réussi, sous la bannière de son association AJEV, à démanteler ce PDG, mais aussi à sauver le régime BONGO qui, pour le remercier, l’a jeté en prison.

Leçon à retenir :

Que ceux qui l’ignoraient avant, sachent que l’ingratitude, l’égoïsme et l’égocentrisme sont des marques de fabrique du régime BONGO-PDG et ses barons, qui n’ont jamais accepté qu’un autre citoyen qui n’est pas de leur obédience occupe une fonction importante dans l’appareil étatique : la Cour constitutionnelle, c’est eux ; le Sénat, l’Assemblée nationale, etc. Tout pour eux, et rien pour les autres. Ils vont jusqu’à vous voler des idées et à vous arracher des structures, mais sont incapables de les gérer ou les faire prospérer.

Voilà votre PDG, dit : « Parti des masses ! ».

Norbert EPANDJA

Président du Collectif du Haut-Ogooué Libéré (CHL)

Paul Essonne

Journaliste

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