Estuaire : Elections législatives, la province en lambeau.

La première localité politique du Gabon, à la faveur des prochaines élections législatives, constituera la principale attractivité lors de ce scrutin avenir. Il s’agira pour les forces en présence de définir chacune, en  ce qui la concerne, d’exprimer son aura local. Parmi les points focaux les plus attendus seront évidemment les formations politiques qui auront le plus d’arguments pour convaincre un électorat très souvent de plus exigeant.

Il s’avère en tant que capitale du pays, dont abritant une population lettrée, le discours du parti au pouvoir pourrait avoir des difficultés à passer au sein de l’opinion. Encore plus est que la province dispose du grand nombre de sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale lors de l’ouverture de la prochaine mandature qui en sera à sa 13ème législature.

A Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, en sa qualité de Membre du comité permanent du bureau politique, s’évertue aujourd’hui à coller les pièces d’un puzzle resté béat à cause d’une mauvaise gestion  du parti  dans la capitale par des anciens responsables du PDG. La formation du Distingué camarade président, est toujours minée par des dissensions internes et des guerres de clans qui ont coûté au parti la démobilisation d’un grand nombre de cadres et militants. Face à cette situation, nous écrivions déjà, il y’a quelques jours, que l’ancien premier ministre, Paul Biyoghe MBA, se trouvait bel et bien en difficulté dans les circonscriptions de Bikele, Nkok, Essassa… Où des frondes se manifestaient ouvertement contre son leadership.

D’aucuns n’y avaient pas cru. Ils voyaient plutôt en nous, une volonté manifeste de nuisance de notre part. Il n’aurait pas fallu être nécromancien en lisant dans des boules de cristal ou être sortie des écoles de sciences Pô’ d’Havard ou de Georgetown afin de lire entre nos lignes et comprendre que Paul Biyoghe MBA se trouvait sur une mauvaise pente. La composition du gouvernement, quelques jours après, a fini par nous donné raison et convaincre les plus sceptiques ainsi que ceux qui nous faisait des procès en sorcellerie.

Rose Christiane Ossouka Raponda, aura donc fort à faire pour maintenir le PDG sur l’estrade face à la montée en puissance de l’opposition. Le RHM (Rassemblement héritage et modernité) et le RPR (Rassemblement des patriotes républicains). Dont les leaders Alexandre Barro Chambrier et Jean François Ntoutoume Emane disposent de bases solidement implantées dans l’ensemble des six arrondissements de la capitale et ses environs. Notamment le 1er, 2ème, 4ème, 5ème et 6ème. A l’opposé, Julien Nkoghe Bekale, l’autre Membre du comité permanent pour la province, lui devra affronter une ferme opposition dans les départements. A l’exemple du  RHM et l’Union Nationale qui sera très certainement conduite par Casimir Oye Mba dans la commune de Ntoum. A Cocobeach, il est pratiquement acquis que Michel Mengah, l’ancien Secrétaire général du RHM, auréolé de sa nomination au gouvernement, sortira vainqueur en faisant d’une bouchée dans le duel qui l’opposera à Fidèle Angoue Mba. Le membre du gouvernement va forcément compter sur la conjugaison des affinités parentales (Yveng et Abbé, ses tributs) pour prendre une revanche sur une imposture.

Paul Essonne

Journaliste

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