Entretien avec M Patrick CLAES Directeur Général de SETRAG.

Mr le Directeur Général qu’est-ce- qui se passe sur la voie ferroviaire ? L’on parle d’un accident ?

PC : Effectivement nous avons eu un accident de train samedi 09 mars très  tôt dans la matinée. Sous réserve de l’enquête en cours, Les circonstances de l’accident sont les suivantes : un premier train a quitté la gare d’Owendo à 4 heures du matin à destination de celle de Ntoum, c’était un train commercial. Par la suite, un convoi composé de 3 draisines sortis des ateliers de réparation d’Owendo, a été engagé dans le même canton qui est celui entre Owendo et Ntoum.

Celui-ci doit en fait circuler sur des conditions très strictes prévues par le règlement général de sécurité, qui est l’équivalent du code de conduite de la circulation routière, qui reprend toute une série de règles qui s’imposent à tous les acteurs de la sécurité ferroviaire.

Que dire du règlement de sécurité dans ce cas précis ? Qu’auraient pu faire les agents chargés du train ?

PC : Le pilote de la draisine doit absolument observer une marche à vu, c’est-àdire qu’il doit adapter sa vitesse lui permettant de voir à tout moment et s’arrêter devant un obstacle

Le code précise également qu’il ne peut pas excéder les 30km/h, ce convoi a quitté la gare d’Owendo à la suite du premier convoi et malheureusement l’attrapé et cogné. La première des Trois draisines s’est enfoncée dans le dernier wagon du train commercial aux alentours du PK16 à la hauteur de Nkok.

  1. Pouvez- nous parler des mesures préventives pour éviter ce genre d’incident sur la voie?

Les mesures prises

PC : Alors, il faut savoir que contrairement aux autres engins moteurs qui circulent sur la voie ferré, les draisines sont des ceux affecter exclusivement aux travaux de voie. Elles transportent les personnels  d’entretien de la voie, en les déposants  à un endroit donné, pour qu’ils puissent procéder à des travaux divers sur la voie.

Ce sont des engins qui ne sont pas dotés d’enregistreurs quelconques qui permettent d’enregistrer les évènements, contrairement aux locomotives.

Donc, ce sont des engins qui ne sont pas brider non plus, car ils peuvent atteindre une vitesse de 70 voir 80km/h. De telle sorte que si on engage ses engins dans un canton à la suite d’un autre train commercial, on est déjà certain qu’il ne peut pas excéder les 30km/h de vitesse quel que soit l’imitation du conducteur d’autres engins qui sont dotés d’un enregistreur de vitesse et d’évènements.  Le deuxième point qu’on va renforcer, c’est d’autoriser les draisines à prendre la voie que pour autant qu’on ne soit assuré qu’il y est des travaux de voie à effectuer dans le canton concerné justifiant automatiquement ce gain de temps , puisse qu’en fait l’objectif dans cette disposition, est de gagner du temps. De sorte que la draisine aille à un endroit X du canton sachant que le train qui le précède se trouve à un point Y. Cela permet de gagner le temps, un temps plus ou moins important , puisqu’il ne faut pas attendre que le train arrive à la gare concernée avant d’expédier la draisine .

-Bilan Matériel et Humain

Qu’en est-il du bilan humain ?

PC : La draisine comportait 4 personnes, le conducteur lui-même et 3 autres agents .Ceux-ci ont été pris en charge et conduit à l’hôpital militaire où ils ont reçu les premiers soins. Le conducteur a été victime d’une fracture au talon, les deux autres occupants souffrent des légères contusions.

III. Pour rassurer les gabonais. Que fait actuellement la Setrag pour améliorer les conditions de circulation des trains ?

PC : Ce que nous veillons en premier, c’est bien entendu à l’état de la voie ferrée.

Le premier objectif c’est d’avoir en définitif une voie qui permet de circuler en toute sécurité. C’est l’élément essentiel, car le moindre défaut peut avoir des conséquences dommageables entre autre les déraillements.

Nous renforçons la sécurité par une formation continue de notre personnel, dont les agents de sécurité en gare. Cette formation s’étend aussi aux régulateurs du centre de contrôle du trafic, et bien entendu des conducteurs de trains qui sont suivis par des méthodes et un plan arrêté de formation, de recyclage et de contrôle. Donc, l’ensemble des acteurs de la circulation ferroviaire et en particulier celui qui concerne le transport de voyageurs qui doit toujours être à un excellent niveau   Troisièmement, pour un voyage en bonne et due forme il faut s’assurer que les locomotives soient en état et qu’elles ne tombent pas en détresse dans un canton  en plein milieu de la voie. Le dernier point c’est que la signalisation proprement  dite soit bien attendue opérationnelle dans l’ensemble de nos gares. Pour cela, nous mettrons en œuvre dans les mois avenir de nouvelles technologies qui vont nous permettre de renforcer la sécurité. Cette mise en exploitation au mois d’Avril permettra au conducteur de s’assurer que sont train est toujours en définitif composé du même nombre de wagon et qu’il n’a pas perdu un wagon, en cours de route. C’est un élément important, nos trains voyageurs sont déjà dotés de ces dispositifs.

Nos trains voyageurs vont être dotés dans les mois avenirs donc le 1er juillet, des ordinateurs de bord qui permettront de recevoir toutes les informations du centre de régulation du trafic. Et donc ça va permettre d’améliorer les conditions de croisement dans les gars

  1. Et enfin dernier investissement qui est en cours déploiement mais qui ne sera opérationnel que pour juin 2020, c’est la mise en service d’un réseau VHF qu’on appelle réseau des trains sur les 660km de la ligne, qui permettront aux conducteurs d’être à tout moment où qu’il se trouve sur la ligne depuis le centre de régulation du trafic.
Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *