Entre performances financières et performances sociales la CDC, le FSRG et le FGIS sont-ils compatibles ?

La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), le Fonds souverain gabonais (FSRG) et de son gestionnaire d’actifs (FGIS) doivent définir eux-mêmes les règles qu’ils suivront pour mettre en application une bonne gouvernance. Cependant, une bonne gouvernance se construit sur la base de principes reconnus et universels. Il est important de s’assurer que ces principes animent les règles spécifiques suivies par ces organisations.

En effet, les dirigeants de ces structures, gestionnaire notamment de 60% de l’épargne des Gabonais, et le pouvoir Exécutif auraient-ils perdu de vue l’intérêt général ? Entre opacité et gabegie, le plus grand malheur de la gouvernance vient quand des membres du conseil qui tiennent absolument à « donner un coup de main aux cadres ». Leur rôle n’est pas de gérer, mais bien de soutenir une vision de l’avenir. Pourtant, l’analyse des statistiques de création de valeur financière sur longue période montre que, si des facteurs macroéconomiques (croissance du pays ou du secteur) ont certes un impact majeur, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), le Fonds souverain gabonais (FSRG) et de son gestionnaire d’actifs (FGIS) peuvent toujours s’en sortir, meme en cas de coûts de main-d’œuvre élevés.

Bras armé financier de l’Etat tout en étant statutairement indépendant du pouvoir Exécutif, la CDC, le FSRG et le FGIS devraient être soumis au contrôle du Parlement. Pour des questions de mesure : nombre de performances extra-financières (bien-être au travail, égalité des chances) sont difficiles à évaluer. Car, pour gérer, il faut pouvoir mesurer, et sans mesure claire, pas d’action possible. Si une bonne gouvernance favorise l’atteinte de résultats très positifs, le contraire est aussi vrai. Une mauvaise gouvernance peut nuire à l’entreprise et à ses résultats, notamment sur le plan de sa réputation et de sa crédibilité, deux valeurs très précieuses. Cela dit, une bonne gouvernance ne se traduit pas toujours par des chiffres plus impressionnants. Il n’y a pas toujours de relation de cause à effet.

Cependant, une bonne gouvernance permet l’émergence d’une philosophie d’entreprise positive et ouverte. De plus, une gouvernance qui se démarque et qui est reconnue pour son efficacité, son indépendance et la rigueur de son contrôle.

Paul Essonne

Journaliste

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