Nous faisons des rencontres, des découvertes qui nous transforment et nous amènent à moduler notre être. Un bel exercice nécessaire puisque conduisant à une certaine maturité lorsque l’on parvient à se dépasser soi-même, à s’étirer vers la perception intelligible et à marcher sur son sable apophantique de la connaissance, une satisfaction personnelle nous envahit. Un bonheur que Seul Dieu peut lire en nous. Lui Seul. Un vécu métaphysique.
Ce vécu est une intimité qui procure au sujet voyageur en quête, une certaine volupté née du contact avec l’autre, à la suite d’une exaltation.
S’ouvrir aux autres et rester soi. S’ouvrir aux autres, se découvrir avec eux et pour eux en s’excluant. S’ouvrir aux autres et se transformer. S’ouvrir aux autres en apprenant d’eux. S’ouvrir aux autres et devenir un autre que celui que l’on était. S’ouvrir aux autres et s’en détacher définitivement. Une rupture épistémologique. Une rupture- déchirement qui laisserait la plaie infectée ouverte. Une condamnation.
Ce qui précède ne dépend pas toujours du sujet qui s’exalte puisqu’il découvre l’autre en se découvrant. Son éclatement vers une autre conscience que la sienne, celle qui lui est extérieur, l’autre, peut l’affaiblir, l’aliéner, l’écarteler ou le conduire vers les béatitudes. L’intersubjectivité apparaît alors, dans ce cas précis, comme une ouverture du sujet lui permettant de choisir celui qu’il veut être, celui qui accepte l’autre comme ce dernier veut se donner à voir à ses yeux. L’autre, celui qui rend possible le choix, me permet d’exprimer ma liberté.
Mais qui est cet autre ?
Un parent, une amie, un ami, un inconnu, un collègue, celui qui m’amène à opérer un choix, dans une conscience réfléchie, ce qui serait déterminant pour ma propre construction et transformation. Partir ? Rester ? Accepter ? Dépasser ? Complicité ? Entente ?
Partir et continuer son chemin vers d’autres découvertes. Vivre. Survivre à d’autres expériences, vers d’autres perceptions intelligibles.
Fin finale
Sandrine NGUEMEBE ENDAMANE
