« ENING DA SÔ MOTE À BIALE (La Vie nous vient dès la Naissance) » par Sandrine NGUÉMÉBÉ.

C’est exactement là, à cet endroit précis. Là, là, là, où tout a commencé.

Ce qui était en puissance est advenu. Puis s’est transformé en se modifiant. L’Homme. L’Humain. 

L’Abiale. La Vie dans toutes ses dimensions. Le monde s’ouvre pour chaque naissance. Une ouverture selon le jour de notre naissance charnelle. La Porte s’ouvre. L’hôte fait son entrée dans la cour du sensible. Un accueil magistral. Il faut l’accueillir : Oyaan (cris de joie pour  femmes), les patriarches et matriarches, hommes, femmes, les déjà nés… L’hôte est arrivé.

À l’Abiale, nous recevons Endendang (la Lumière). La Totalité a donné une partie d’elle. Ce lien, est la connexion entre elle et nous. Une filiation qui explique la Création, comment tout est advenu. Il y a ordre. L’Ordre des choses, chacune à sa place, chacune une vertu, chacune une forme identitaire. Chaque détail a du sens et de la signification. Une symétrie parfaite. Aucune improvisation. Aucune approximation. Une orthodoxie magnifique.

À chacun son départ. Une intimité extrême et absolue.

Je m’arrête là pour le moment. Non, ce n’est pas moi. Parfois, il m’arrive de rechercher les mots exacts qui expriment ma pensée.

Une pensée spéciale pour tous ces enfants maltraités. Une pensée pour chacun d’eux, où qu’il soit, partout dans le monde.

Avec toute mon affection

Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE

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