Endettement : Quid des mécanismes de contrôles des 90, 27 milliards de francs CFA ?

Le jeudi 10 juin dernier, le chef de l’Etat a décidé de recourir à l’endettement pour financer quelques projets structurants de la province de la Ngounié. 

La  province de la Ngounié pourrait connaître de grands chantiers  d’ici quelques mois, à l’issue des emprunts que compte lancer les autorités gabonais. En effet, le chef de l’Etat vient de décider  lors du dernier conseil de ministre, de désenclaver  la province de la Ngounié et faciliter l’accès du corridor Libreville-Brazzaville. Pour ce faire, les autorités vont recourir à l’emprunt, soit un peu plus de 90 milliards de nos francs.

L’Etat va recourir à un emprunt de 90,27 milliards de francs CFA, en vue du financement partiel de la phase 1 du Programme d’Appui au Secteur des Infrastructures au Gabon, (PASIG). C’est ce que vient de décider Ali Bongo Ondimba, qui a présidé le conseil des ministres du jeudi 10 juin dernier.

Ces deux projets de loi stipulent d’une part, l’emprunt de 60, 8 milliards de francs CFA auprès de la BAD et d’autre part, de 29, 4 milliards FCFA auprès du Fonds Spécial Africa Growing Together Fund (AGTF) à travers la BAD agissant en qualité d’administrateur.

Le financement repose à cet effet sur cinq composantes dont des travaux routiers et de voiries, à travers la construction et le bitumage d’un tronçon à Libreville et de la section Ndendé-Doussala. Les aménagements connexes, avec la réhabilitation des pistes rurales et de la gare routière.

L’on note également la mise en place de structures de contrôle frontalier, de gestion de poste et de sécurité routière. Une autre composante concerne la gestion et la  coordination du projet. La dernière s’articule autour de l’expropriation et l’indemnisation au bénéfice des riverains des zones impactées par le projet, estimés à environ 100 000 personnes.

Notons qu’en décembre 2019, la BAD avait approuvé l’octroi d’un prêt pour le financement de la phase 1 de ce projet.

Des emprunts dont les mécanismes de contrôles et de gestion suscitent  moult interrogations, eu égard aux nombreux éléphants blancs qui jonchent les différentes villes du Gabon.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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