Lors de la conférence de presse précédant le match, Mouyouma avait annoncé des changements tant dans la composition de l’équipe que dans son approche tactique. Insatisfait des résultats du 4-3-3 déployé contre la Côte d’Ivoire, il a décidé d’innover avec un schéma en 3-5-2. Cette décision visait à compenser les absences et à renforcer l’équilibre de l’équipe, notamment avec la gestion délicate de Jim Allevinah, qui se remettait d’un malaise.
Le 3-5-2 choisi par Mouyouma reposait sur un trio défensif inédit composé de Bruno Ecuélé Manga, Aaron Appindangoye et Alex Moucketou. Les ailes étaient animées par les pistons David Sambissa et Jacques Ekomie, tandis que le milieu de terrain voyait la présence de Mario Lemina, Kanga Guélor et Medwin Biteghe. En attaque, le duo de choc Pierre-Emerick Aubameyang et Denis Bouanga avait pour mission de dynamiser l’offensive gabonaise.
Cependant, dès les quinze premières minutes, il est apparu que cette nouvelle configuration manquait de stabilité. Les joueurs gabonais ont montré des signes de désorganisation, avec des pertes de balle fréquentes et une possession réduite. Les Gambiens, opportunistes, ont su exploiter ces faiblesses, prenant l’avantage avant la mi-temps (0-1).
Conscient des limites de son dispositif, Mouyouma a opéré un retour stratégique à un 4-3-3 plus familier au début de la seconde période. Ce changement a immédiatement redonné de l’équilibre et de la profondeur au jeu gabonais. Les Panthères, visiblement plus à l’aise dans ce système, ont multiplié les attaques et retrouvé leur cohésion.
Cette audace tactique a été récompensée par trois buts inscrits par les attaquants gabonais, scellant une victoire mémorable (3-2). Ce retournement de situation témoigne non seulement de la résilience de l’équipe mais aussi de la capacité de Thierry Mouyouma à ajuster ses stratégies en fonction des circonstances. Une victoire qui promet de galvaniser le Gabon pour la suite des éliminatoires.
