La centrale syndicale Dynamique Unitaire (D.U) a convoqué une Assemblée Générale le 27 avril dernier à son siège de la cité Awendjé, malheureusement investi tôt le matin par les forces de police afin d’empêcher sa tenue.
C’était pour décider de la posture à adopter face au mutisme du gouvernement suite à leurs revendications que Dynamique Unitaire, a convoqué une assemblé générale à leur siège d’Awendjé le 27 avril 2019.A leur plus grand étonnement, les agents des forces de police nationale y ont investi les lieux bien plus tôt afin d’empêcher Jean Remy Yama et ses pairs de s’exprimer devant les milliers de travailleurs présents ce jour. Dépité par ce fait, Marcel Libama, l’un des membres influents de cette confédération syndicale déclare « comment peut-on assiéger le siège d’un syndicat dans un cadre privé et empêcher une manifestation syndicale et citoyenne » et d’ajouter que pour que le dialogue social existe, il faut d’abord que les syndicats et associations soient reconnus et que leur exercice soit garanti en terme de droits et de moyens. Cette prise d’assaut par les éléments des forces de police nationale ne favorise pas l’accalmie tant souhaitée par le gouvernement pour « un Gabon socialement en paix » comme l’a sollicité le chef du gouvernement mardi 23 avril dernier lors de la rencontre avec les partenaires sociaux et en totale violation des paragraphes 178, 179 et 180 de la dernière édition des textes de l’HOADA en matière syndicale qui stipulent que l’inviolabilité des locaux et biens syndicaux constituent l’une des libertés civiles essentielles pour l’exercice des droits syndicaux. .
Précisons que pendant cet assaut au siège de Dynamique Unitaire d’Awendjé,il y a eu trois blessé parmi les travailleurs, plusieurs leaders syndicaux ont été interpelés puis relaxés. « Ce qui s’est passé ici aujourd’hui est récusable, une violation flagrante de la loi » s’est indigné Jean Remy Yama, le président de Dynamique Unitaire avant de convoquer de nouveau une autre A.G pour le 11 mai prochain à la même heure et au même endroit non sans inviter les travailleurs à sortir de leurs bureaux pour venir défendre leurs droits.