« Duel entre un candidat unique et un candidat consensuel » par Petit-Lambert Ovono.

À la suite de notre sondage de jeudi dernier sur les intentions de vote et la préférence des électeurs sur les potentiels candidats à l’élection présidentielle d’août 2023, les choses semblent se préciser entre Ali Bongo Ondimba et Hugues Alexandre Barro Chambrier.

Alors que le premier reste le candidat naturel du parti démocratique gabonais (PDG), une drôle de démocratie avec un candidat sans concurrent, autrement dit un candidat unique, y compris de la majorité présidentielle pour l’émergence, du côté du second, tout semble indiquer que Barro Chambrier serait le candidat du consensus de la plateforme Alternance 2023, et même de la majorité de l’opposition.

Quelle est finalement la différence entre un candidat unique et un candidat consensuel.

En effet, un candidat consensuel est un candidat qui bénéficie d’un large soutien et d’un accord général de la part des différents acteurs politiques ou groupes d’intérêt. Il est généralement perçu comme étant capable de rassembler et de représenter les intérêts de diverses factions ou courants de pensée au sein de la société.

En revanche, un candidat unique est un candidat qui se présente sans opposition significative au sein de son propre parti politique ou de la coalition politique à laquelle il appartient. Il n’y a pas d’autres candidats concurrents au sein de cette formation politique pour l’élection présidentielle.

Ainsi, la différence principale réside dans le fait qu’un candidat consensuel peut bénéficier d’un soutien plus large et d’une acceptation plus large de la part de différents groupes, tandis qu’un candidat unique ne fait face à aucune concurrence interne au sein de son propre parti ou de sa coalition politique.

Ceci compris, comme l’a indiqué le dernier sondage, le score de 40% d’intentions de vote obtenu par Barro Chambrier et de 30% obtenu par Ali Bongo reflètent bien la différence entre les deux candidats.

Reste le verdict des urnes donné par les suffrages.

À ce jeu, beaucoup de choses peuvent se passer.

Débattons sans passion.

Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL

Paul Essonne

Journaliste

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