Dette du Gabon : Possibilité de s’endetter beaucoup moins et autrement qu’avec le système du Breton Woods?

Comme tout pays des anciennes colonies françaises, le Gabon est un pays qui aspire timidement depuis 2009 à une croissance économique inclusive et soutenable, a toujours été un pays à revenu intermédiaire avec une économie de rente.

Notre patrie  à travers les régimes précédents a une histoire authentique, contrairement aux idées populistes qu’on veut imposer au peuple longtemps épris de bien-être et de stabilité sociales.

De par sa définition la plus reduite, la dette est un montant que l’on doit à quelqu’un à qui on l’a empruntée et surtout que l’on doit rembourser habituellement avec des intérêts.
Celle du Gabon est élevée aujourd’hui à 7.140 milliards de francs CFA depuis décembre 2023 selon le FMI.
La dette publique a ainsi augmenté, s’élevant à 57,4 % du PIB en 2023, voire à 70,5 % du PIB si l’on ajoute au stock de la dette, les bons du trésor et les divers arriérés.
En six (6) mois seulement, la dette publique a augmenté de manière spectaculaire, sans qu’on ait atteint au minimum la moitié des résultats escomptés au niveau social et infrastucturel pouvant justifier une telle tendance haussière effrayante, asphyxiant la quiétude de l’opinion nationale.

En montrant davantage ouvertement les limites du FMI, sinon sa nocivité imparable, nous sommes en droit de nous demander s’il ne serait pas enfin nécessaire de prendre exemple auprès du Botswana, de l’Érythrée et la Libyen !?

Ces pays susmentionnés n’ont aucune dette auprès du FMI.

Les Ministres en charge d’Économie et des Coopérations internationales, devraient d’ores et déjà, en collaboration avec l’ONG le Collectif des Ami(e)s du BRICS, remplir les formalités nécessaires en vue de hisser la République Gabonaise soit au rang de pays membres du bloc BRICS élargi soit au rang de pays partenaires des BRICS+.

En effet, le bloc BRICS élargi est un espace où s’ouvrent d’énormes possibilités de commerce, d’accès aux ressources financières et d’accélération de notre développement économique et social, qui projetteront vers un nouvel au profit exclusif des pays membres de cet espace dynamique émergent.

Le bloc BRICS élargi a un énorme potentiel pour accueillir de nouveaux États membres.

En effet, l’écart entre les indicateurs de PIB consolidés des BRICS et du G7 va continuer à augmenter, estime Dilma Rousseff.

Les pays BRICS dépasseront de plus en plus les pays du G7 en termes de PIB global en parité de pouvoir d’achat dans les années à venir, a déclaré la Présidente de la Nouvelle Banque de Développement des BRICS (NBD), Dilma Rousseff, dans le cadre du SPIEF2024.

Les pays du bloc BRICS élargi développent leur structure de paiement indépendamment de celle occidentale, a souligné le Président russe.

Qui plus est, la Russie accueillera et soutiendra toujours le développement de contacts sur différents continents au sein des BRICS, a déclaré le numéro 1 du Kremlin.

D’autant plus que tenant compte des enjeux majeurs de l’heure, s’obstiner à ne pas acquérir à moyen terme sa pleine souveraineté nationale ( économique, énergétique, monétaire, minière, communicationnelle…) sera perçu purement et simplement comme un manque criard de lucidité de la part de nos États africains signataires de la ZLECAF.

Ainsi donc, cette situation très préoccupante doit impérativement interpeller les plus Autorités de la Transition, en tête desquelles, le Président de la Transition, Chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, afin que lui, son Premier Ministre, ses collaborateurs et son  Collège des Conseillers mettent tout en œuvre pour rectifier le tir et recadrer les choses, car le pays est actuellement au bord d’une récession économique aux conséquences insoutenables et inimaginables.

Le chemin  menant vers le bloc BRICS élargi ne nous est pas interdit!

Se doter d’une monnaie nationale ne nous est pas interdit !

Il sied donc à mon humble avis, très urgent de réorganiser la Vision et la Gestion des Finances Publiques, redéfinir les priorités, maîtriser les dépenses publiques, relancer et booster l’économie gabonaise en tenant compte entre autres de *la norme ISO 20022*, de manière efficiente et optimale au profit des populations.

Après tout, c’est l’argent du contribuable, donc celui du peuple gabonais sans distinction aucune, dans dynamique globale unitaire.

L’amélioration significative des conditions de vie du peuple gabonais dans sa dynamique globale unitaire doit constituer la première priorité du CTRI, car selon les données de la Banque Mondiale(BM), 39,2 % du peuple gabonais vit sous le seuil de pauvreté, soit plus de 900 000 personnes, dans un pays où le taux de chômage est très élevé, soit 30 %, avec notamment une jeunesse qui peine à trouver un emploi dans le pays et cherche des perspectives à l’étranger.

Cet état de faits doit normalement intéresser les Autorités du CTRI, ce qui n’est visiblement toujours pas le cas.

À bien des égards, la relance économique gabonaise devrait véritablement être effective et se poursuivre à moyen terme malgré le déclin de la production pétrolière attendu à partir de 2025 en raison de l’arrivée à maturité des champs pétroliers. Les secteurs miniers, du bois et de l’agriculture seraient alors les nouveaux moteurs de la croissance économique qui se veut inclusive et soutenable sous la norme ISO 20022.

Au Gabon, pour parvenir à diversifier ses exploitations et exportations, les Autorités de la Transition pourraient tirer parti de son capital naturel et investir dans des secteurs comme l’agriculture, la pêche, les services numériques, l’écotourisme, et la foresterie, et ce sous l’angle de l’Économie Multipolaire et la norme ISO 20022.

Celà permettra de créer des emplois directs stables pour les jeunes, créer et produire de la richesse afin de pouvoir régler sa dette publique efficacement et de manière progressive, dans le but précis de retrouver une économie forte, équilibrée entre le budget et les dépenses, une économie inclusive, productive et compétitive, dans le paradigme d’Économie Multipolaire alliée à la norme ISO 20022.

Ce n’est que de cette manière réaliste, ordonnée et méthodique que les membres du CTRI et leur gouvernement parviendront à redresser l’économie gabonaise par l’atteinte des Objectifs Développement Durable pour les prochaines générations.

M. Karl Elvis NSUMBU MBA,
Président du Collectif des Ami(e)s du BRICS [ CA-BRICS ]
email: ca-brics@outlook.com ; karleph@yandex.com

Paul Essonne

Journaliste

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