Le Recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), Marc Louis Ropivia, a démissionné ce mardi 11 février après avoir été accusé par le Coordonnateur de la Présidence de la République d’avoir pris un arrêté nommant Patricia Okome comme Conseiller en charge de la Scolarité, usurpant de ce fait, les attributions et missions du Directeur de la Scolarité.
« Monsieur le Ministre, je vous épargne la liste des autres batailles que mes collaborateurs et moi avons dû mener, avec des fortunes diverses, mais animés de la seule volonté de reconstruire moralement une UOB demeurée trop longtemps prisonnière des logiques de pouvoir contradictoires exacerbées. Cette conflictualité interminable et anxiogène aura couté à certains la carrière universitaire, à d’autres la santé. C’est précisément parce que j’approche à grands pas un âge respectable que j’ai décidé de m’épargner le déshonneur d’un combat risible », a déclaré Mar Louis Ropivia.
« Monsieur le Ministre, l’UOB est un enjeu géopolitique national majeur. Malheureusement, cette nouvelle mandature est trop souvent perturbée par l’incivisme de personne s’étant clairement opposées à ma reconduction. Il va sans dire que le fonctionnement de l’UOB en a été fortement impacté », a-t-il ajouté.
« Depuis 2013, l’une de mes priorités aura été, avec le concours des autorités étatiques, de mettre un terme à ce désordre savamment entretenu, et on peut aujourd’hui se satisfaire d’une prise de conscience manifeste de nos étudiants », a de nouveau affirmé le Marc Louis Ropivia.
Force est de constater que, le Décret n° 002l6/PR/MESRSFC du 28 juillet 2017 fixant la procédure de désignation des Chefs d’établissement publics d’Enseignement Supérieur, en son Article 13, de même que I’Article 42 de la loi n° 21/2000, déterminant les principes fondamentaux de l’enseignement supérieur en République gabonaise, accorde la latitude au Recteur désigné de proposer ses collaborateurs aux fonctions académiques. Le but visé par cette disposition est de garantir la cohésion de la gouvernance universitaire.