Décès de l’ambassadeur d’Italie en RDC : le meurtre était –il prémédité ?

Le meurtre de l’ambassadeur d’Italie Luca Attanasio en république  Démocratique du Congo (RDC), continu de faire couler encre  et salive dans la sous-région d’Afrique centrale. Ce dernier a été tué par des assaillants,  le lundi 22 février dans une attaque dans l’est du pays.

Région à risque depuis plus de  25 ans.  La route qui relie Kilimanyoka à Kanyamahoro au nord de Goma dans la province du Nord-Kivu est réputée pour être une zone où il  règne de grandes tensions et violences.  L’ambassadeur, Luca Attanasio est décédé de suite de ses blessures après avoir reçu une  balle à l’abdomen, accompagnait un convoi  du Programme alimentaire mondial.  Selon les autorités congolaises, les deux autres victimes, d’après plusieurs sources, seraient le chauffeur et le garde du corps de l’ambassadeur.

Des meurtres qui auraient pu être évités si la zone était sécurisée pour prévenir une attaque de ce convoi. Car, selon certains hommes politiques de la région   « Les assaillants étaient informés », de l’arrivée de ce convoi. Sachant que depuis 25 ans, les groupes armées se disputent les richesses de cette zone, les autorités auraient dû sécuriser cette zone  pour éviter d’éventuelles tueries.

« C’est une région très dangereuse, je ne comprends pas qu’on ait laissé ce convoi s’engager sur cette route. Tout le monde sait qu’il n’y a aucune garantie de sécurité. Ce drame vient le rappeler », explique un responsable politique de la région qui poursuit : « il ne fait aucun doute que les assaillants prévoyaient d’enlever les blancs de ce convoi pour négocier ensuite une rançon. Cela semble indiquer, il faut être prudent, que les assaillants étaient parfaitement au courant de l’arrivée de ce convoi ».

Des meurtres qui viennent remettre sur la table le sempiternel problème des conflits souvent négligés par certains États africains.  Des conflits qui trouvent souvent leurs origines dans le ras-le- bol des populations, de se voir piller leurs  richesses par un groupuscule d’individus souvent tapis dans l’ombre des palais présidentiels africains.

(Avec AFP)

Ikoundi Nguema

Journaliste

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