Il est décédé dans la nuit du dimanche 07 au lundi 08 août, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris auprès de sa famille. C’était un bwitiste de grande envergure, un homme d’une très grande valeur et très discret.
Plusieurs collègues et de nombreux disciples ont bénéficié des présences de Maître Atomo Ribenga de son vrai Marcelin Eyene Abaga. Tous en gardent le souvenir d’un esprit rigoureux mais aussi libre et créateur. On se rappelle les qualités de l’homme qui avait su allier une simplicité, à la limite de la bonhomie, aux exigences intellectuelles les plus grandes. Maître Atomo Ribenga a marqué de façon importante le milieu culturel et spirituel du Gabon.
Maître Atomo Ribenga a d’abord été formé à la philosophie et la littérature mystico-spirituelle, notamment dans les écoles de mystères divins européennes et dans les traditions initiatiques africaines particulièrement au sein de la Custom mystico-spirituelle Bwitiste gabonaise. Rappelons que c’est après sa retraite de gendarme en 1994 qu’il consacre entièrement sa vie au rite traditionnel bwiti. Mais c’est véritablement avec l’émission de télévision « Dieu en question » dans les années 90, qu’il exerce une influence dans le milieu culturel et traditionnel gabonais alors en ébullition.
À ce moment, il fonde le Centre initiatique traditionnel bwitiste (CITRAB) où il y développe une expertise et devient une référence. Au fil des ans, Maître Atomo Ribenga a publié des essais et des articles sur certains aspects du rite initiatique bwiti. Ses principales publications témoignent du cheminement spirituel qui fut le sien: «La tradition bwitiste au Gabon : voie directe de communication avec le Divin» ; «Custom biblique et tradition bwitiste : Quels Rapports ?» ; «L’initiation bwitiste au Gabon: Voie de connaissance de soi, de Dieu, de ses lois et de ses manifestations»; «L’Eboga ou Iboga : bois sacré, arbre de la connaissance du bien et du mal».
Maître Atomo Ribenga a participé à la fondation du Centre initiatique traditionnel bwitiste (CITRAB), dont il a occupé le poste de président jusqu’à sa mort. Par là, on voit bien que sa pensée est bien connue et très répandue au Gabon. Gageons que l’Etat honore la mémoire de ce maître spirituel et grand ami de la culture.