La 2ème édition des « Rencontres théâtrales de Lébamba » organisée par l’association « Paroles de femme » du Gabon, s’est ouverte, le 15 avril 2019, avec une série de formation de jeunes et de femmes des troupes de théâtre de Lébamba, Fougamou, Mouila et Ndendé sur l’écriture dramatique et la mise en scène, la diction et l’interprétation. Ces formations sur les classiques du théâtre au bénéfice de ces troupes composées de jeunes et de femmes seront suivies par celles portant sur le management artistique, l’entrepreneuriat culturel et la communication des organisations.
Les Rencontres théâtrales Lébamba sont un espace d’expression et de formation des femmes et des jeunes du théâtre aux fins qu’ils soient dotés de compétences pour prendre une part active à la vie politique, économique et sociale du pays. Ces rencontres se dérouleront en deux phases : la première est portée par les sessions de formation. La seconde est un Festival de théâtre qui constitue la partie pratique des enseignements.
Les « Rencontres théâtrales de Lébamba » est un projet de l’association « Paroles de femme » du Gabon, financé par l’UNESCO à travers la Commission nationale gabonaise pour l’UNESCO, grâce au Programme de participation. Elles s’inscrivent également dans le cadre de la célébration du mois de la femme décrété par le Gouvernement gabonais pour la période du 8 mars au 17 avril 2019.
Le projet nait de la faible participation des femmes et des jeunes à la vie publique. Or, le Gabon a ratifié diverses conventions internationales dont celle sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes. Ce projet est donc une occasion de renforcer les capacités des femmes afin d’atteindre cet objectif, notamment dans le secteur de la culture pour sa contribution au développement et participer à la mise en œuvre de l’Objectif de développement 5 qui est au cœur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles.
La séance de formation avec les jeunes du lycée de Lébamba s’est faite à travers l’interprétation de l’ « Histoire d’Awou » de l’écrivaine gabonaise Justine Mintsa. Il s’agit de l’histoire d’une jeune lycéenne qui tombe enceinte d’un enseignant quadragénaire dû à la pauvreté de sa famille et des vices de son établissement, notamment les enseignants qui entretiennent des rapports sexuels avec elles pour assurer le passage en classe supérieure.