Le porte-parole du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) est revenu la semaine dernière, sur la récente sortie de Michel Philippe Nze, SGA2 du PDG chargé de la communication, qui réagissait aux propos jugés par une certaine opinion d’indécents, tenus par le président de sa formation politique, le Pr Alexandre Barro Chambrier (ABC) au cours d’une causerie politique dans une province du Gabon notre pays.
Le leader de l’opposition a brandi des menaces à peine voilées à l’endroit du parti au pouvoir depuis 1968, s’il venait à changer par des méthodes inappropriées, l0.8es résultats de la prochaine élection présidentielle en sa faveur.
Plutôt que de réagir aux propos attribués au membre du secrétariat exécutif du PDG, le porte-parole du RPM s’est livré lors de son point presse à un exercice de communication peu orthodoxe et donc peu recommandable, d’où l’invitation que je fais aux acteurs politiques de notre pays, afin qu’ils reviennent aux fondamentaux d’une communication politique moderne.
Le porte-parole du RPM a fait parler son cœur, ce qui l’a amené sans peut-être le vouloir à dénaturer l’essence de la riposte du RPM, écorné l’image du brillant et rigoureux universitaire, que j’ai toujours connu et apprécié.
La réaction aux propos tenus par un responsable politique d’un autre bord ne doit pas avoir pour objectif de dénigrer, de ridiculiser, encore moins de rabaisser, mais plutôt de déconstruire son argumentaire, et le cas échéant, de proposer des solutions alternatives susceptibles de faire avancer le débat.
L’injure, la stigmatisation, la promotion de la haine, la violence et la division devraient être proscrites des discours servis à nos compatriotes.
Pour 2023, engageons-nous à proposer à nos électeurs des débats pertinents, responsables, respectueux des codes de la communication politique et des valeurs qui sous-tendent notre vivre-ensemble.
Pour revenir à la dernière trouvaille de l’opposition qui, depuis un moment d’ailleurs, revient de manière récurrente sur la nécessité d’organiser une rencontre avec la majorité en vue de trouver des solutions qui garantiraient la transparence électorale en 2023.
En initiant cette démarche courageuse, l’opposition doit se souvenir du discours historique d’Ali Bongo Ondimba invitant les acteurs politiques à privilégier l’intérêt supérieur de la nation, au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle de 2016.
La recherche d’une élection transparente, crédible dont les résultats seraient acceptés de tous, que l’opposition suggère à la majorité a été entre autres l’un des objectifs visé par l’ensemble des participants au Dialogue politique d’Angondjé.
Que chaque acteur politique assume ses choix malgré le temps pris pour réaliser le bien-fondé de la main tendue par le président de la République à la suite des débordements postelectoraux de 2016.
Ne dit-on pas que celui qui veut aller loin doit ménager sa monture ?
Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui, ancien conseiller du DCP, porte-parole du PDG.