De la nécessité d’une commission vérité, justice et réparation pour la réconciliation avant le Dialogue National

Parmi toutes les personnalités qui ont présenté les vœux au couple présidentiel gabonais, Paulette Missambo est la seule qui a pris soin d’évoquer l’avenir durable du vivre ensemble des gabonais par l’évocation de la réconciliation.

En effet, la présidente du Sénat sait que la restauration des institutions exige des gabonais de laver au préalable leur linge sale avant de concevoir un nouveau projet commun pour la Gabon.

Laver le linge sale implique de se dire la vérité, de faire passer la justice juste, et de soulager ceux dont les cœurs saignent encore, les victimes et leurs ayant-droits, afin d’aboutir à la réconciliation.

La grande question qu’il faut alors se poser est de savoir si le CTRI est vraiment disposé à restaurer les institutions?

A-t-il prévu cette étape avant le dialogue national pour éviter l’hypocrisie ?
Cette question est d’autant plus importante que les gabonais s’interrogent pour savoir comment on peut dialoguer sans se dire la vérité?

Serait-on obligé de dialoguer  avec ceux qui ont volé les derniers publics au vu et su de tous, commis des assassinats, etc ?
Comment on fait pour concevoir un nouveau modèle de vivre ensemble avec les auteurs des crises post-électorales de 2009, de 2016 et de 2023?

Comment dialoguer sereinement avec celui qui était ministre de l’intérieur et de la défense nationale lors des massacres de Port Gentil qui aurait fait 75 morts, et de Libreville ?

Qui peut aller, comme un mouton qu’on amène à l’abattoir, écouter celui qui a dissout un parti politique, traité le leader de ce parti d’indigent, méprisé une partie des gabonais?
Comment une telle personne peut-elle prendre part à l’assemblée constituante chargée de penser la restauration des institutions sans que la vérité, la justice, la réparation aient fait leur travail.

Restaurer les institutions dans la vérité et non dans l’hypocrisie; tel est le vœu que nous formulons pour la réussite du dialogue national d’avril prochain.
Le vrai débat est là.

Par PETIT-LAMBERT OVONO ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES PRÉSIDENT DE SOGEVAL

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