CTRI/Dialogue national : l’avenir du pays est aux mains des 580 participants.

Le dialogue national du 02 au 30 avril 2024 promet d’apporter un élan décisif à la transformation inclusive du Gabon après « le coup de force » du 30 août 2023 par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). C’est une opportunité pour favoriser le dialogue, de forger des accords et de plus efficacement progresser dans la consolidation de la paix.

À quoi peut servir ce « dialogue national inclusif » ? Trop de finalités différentes lui sont accordées. Il serait, ou devrait être, tout à la fois : « l’indicateur d’un climat social apaisé et un outil permettant « la compréhension mutuelle, la collaboration et la cohésion sociale » ; « un outil pouvant favoriser « la construction d’un sentiment d’appartenance et l’adaptation du projet collectif aux défis futurs » ; voire « un instrument démocratique capital pour la société ».

Aussi, les attentes de ce Dialogue national inclusif sont élevées : parvenir à l’inclusion, élargir la participation, faire progresser la justice et résoudre les questions fondamentales d’identité, de formes de gouvernance, de priorités constitutionnelles et de réforme politique. Car cette grand-messe fait partie d’un continuum plus large d’efforts locaux et nationaux qui se renforcent mutuellement.

Ce dialogue permettra de rassembler et d’écouter les représentants des diverses communautés qui se reconnaissent un lien entre elles, quels que soient leurs choix et leurs visions pour l’avenir du pays. Ceci permettra de croiser les imaginaires, les frustrations, les attentes et surtout les espoirs et les engagements pour rebâtir un nouveau Gabon qui correspond aux évolutions et aux attentes d’aujourd’hui.

Rappelons que les travaux se dérouleront en plénière, en commission et en sous-commission dont le nombre et la composition seront fixés par voie réglementaire. D’ailleurs, les conclusions devront s’appliquer avant la fin de la transition et doivent être conformes à la charte de la transition.

Gageons que ce dialogue national ne s’enlise pas dans des désaccords ou des structures complexes et ne produise pas un nombre insoutenable de recommandations.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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