Crise à la SGS : Le collectif des syndicats dépose un préavis de grève

 La Société Gabonaise des Services (SGS), propriété de l’ex-famille au pouvoir les Bongo, traverse une période tumultueuse. La tension au sein de l’entreprise n’a cessé de croître, culminant avec le dépôt d’un préavis de grève par un collectif des syndicats le 27 mai dernier. Composé de SYTRA SGS, SYE. SGS, et SYNTROSEC, le collectif a soumis un document détaillant les doléances des employés et les raisons de leur mécontentement.

Les partenaires sociaux dénoncent plusieurs problématiques critiques affectant le fonctionnement de la SGS. Parmi les griefs cités figurent l’absence d’un calendrier de paie, entraînant des retards récurrents dans les salaires des employés, ainsi que des problèmes non résolus avec la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Le manque de reconnaissance et de décoration des agents, ainsi qu’une attitude perçue comme irrespectueuse de la part de la direction générale, exacerbent encore davantage les tensions.

Le collectif a particulièrement pointé du doigt l’attitude du directeur financier actuel, dont le comportement jugé irrespectueux a conduit à une demande formelle de son départ. Cette demande reflète un profond malaise parmi les employés, qui se sentent négligés et non respectés par leur hiérarchie. Le préavis de grève stipule clairement que si aucune solution n’est trouvée dans les dix jours suivant la réception du document, une grève illimitée débutera à partir du 11 juin.

La période de préavis, s’étendant du 28 mai au 10 juin, est cruciale pour la direction de la SGS, qui doit impérativement répondre aux revendications pour éviter un arrêt total des activités. Le collectif des syndicats a déjà prévenu que la grève se déroulera sur tout le territoire national, partout où la SGS est présente, menaçant de paralyser les opérations de la société. Ce mouvement pourrait avoir des répercussions significatives sur les services offerts par la SGS et sur l’économie locale.

La situation au sein de la Société Gabonaise des Services est critique. Les syndicats sont déterminés à obtenir satisfaction pour les nombreuses revendications formulées, et la direction est confrontée à une nécessité urgente de négociation pour éviter une paralysie totale. Les jours à venir seront décisifs pour l’avenir de l’entreprise et la satisfaction des employés, qui réclament des conditions de travail décentes et le respect de leurs droits.

Paul Essonne

Journaliste

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