Conclusions du Dialogue National Inclusif (DNI)

Le Dialogue national inclusif selon l’un de ses slogans phare qui est “Ensemble construisons le Gabon que nous voulons “ s’est en somme décontenancé. Certains leaders politiques essayent délibérément, à tort, de créer une culture du ressentiment au sein d’une partie de la population gabonaise “d’origine”.

La recherche absolue de la pureté du sang nous conduira bientôt à injecter dans l’imaginaire collectif un idéal-type-gabonais. En institutionnalisant l’autre comme une tare, idéologiquement on se rapprocherait de l’Allemagne des années 30 avec à terme, comme solution finale, un Rwanda des années 90. C’est inacceptable ! Un Gabon rassemblé autour d’une logique racialiste est assurément un Gabon rabougris. On peut passionnément aimer son pays sans toutefois copuler avec l’extrémisme.

Le choix d’un partenaire de vie, et non d’opportunités, transcende la nationalité à bien des égards. Une nation qui envisage la grandeur, qui se construit selon un schéma régional, continental et mondial ne peut véritablement se projeter en s’appuyant sur le repli sur soi. Encore moins en créant les conditions d’une citoyenneté de seconde classe.

C’est cela qui nous conduit à penser que si l’intention, au regard de l’histoire politique et sociale de notre pays, est discutable, elle nous paraît à court et long terme mortifère. Car des suggestions comme celles-là visent à semer les gènes de la discrimination et de l’implosion future de notre société. Au moins un des deux parents gabonais d’origine avec entre autres des mesures comme la suppression de la binationalité, l’interdiction d’avoir exercé une haute fonction dans un autre pays…aurait été suffisant.

*Joël NDIGI III*

Président du Mouvement des jeunes africains pour la propagande de l’Union africaine  (MJAPUA)

Paul Essonne

Journaliste

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