Depuis le mercredi 7 mai, le monde catholique retient son souffle alors que les cardinaux réunis en conclave au Vatican poursuivent les délibérations pour élire le 267e pape de l’Église catholique. Ce jeudi 8 mai, à 11h52, une deuxième fumée noire s’est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine, indiquant que les électeurs n’ont pas encore trouvé d’accord sur un successeur. Il faudra donc patienter encore pour connaître le nom du nouveau souverain pontife.
Ce signal, codifié depuis des siècles, est sans équivoque : tant que la fumée reste noire, aucun des candidats proposés n’a obtenu la majorité requise des deux tiers. Cette deuxième journée du conclave s’annonce donc décisive, avec quatre scrutins programmés — deux le matin et deux dans l’après-midi. Le suspens demeure entier, et les fidèles rassemblés place Saint-Pierre scrutent chaque volute s’échappant de la cheminée, espérant l’apparition tant attendue de la fumée blanche, synonyme d’élection.
L’attente, bien que marquée par une certaine fébrilité, reste dans la norme des conclaves précédents. En 2005, le cardinal Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, avait été élu au quatrième tour. Huit ans plus tard, il avait fallu cinq tours pour désigner Jorge Mario Bergoglio, connu sous le nom de François. Les cardinaux prennent donc le temps nécessaire à une décision mûrie, en conscience et dans la prière.
Mercredi soir déjà, la première fumée noire avait annoncé que le premier vote n’avait pas été concluant un résultat prévisible, le premier tour n’ayant jamais abouti à une élection dans l’histoire récente. Retardée de près de deux heures, cette première fumée avait toutefois nourri quelques espoirs parmi les nombreux fidèles et curieux présents sur la place. Le monde attend désormais la fumée blanche et, avec elle, le nom de celui qui guidera l’Église dans les années à venir.
