Les partis politiques de l’Opposition ayant pris part à la concertation politique voulue par l’Opposition sur invitation du Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA du 13 au 23 Février 2023 à l’Esplanade du Ministère de la Défense Nationale, informent l’opinion nationale et internationale de ce qui suit :
1-Les modifications actuelles du code électoral et les modalités pratiques d’organisations des scrutins à savoir le retrait des enveloppes accolées, le retrait des représentants des candidats dans les bureaux de vote et le bulletin unique version CGE, n’ont jamais été évoquées au cours de la concertation politique d’une part ;
2-Le comité de suivi conformément à l’article 6 du Décret n° 0010/PR/MI du 21 Février 2023 dont la mission principale était de mettre en œuvre les recommandations consensuelles, n’a jamais tenu ses assises d’autre part.
3-Que la Concertation, conformément aux articles 6 et 7 du décret susmentionné n’est pas achevée dès lors que le comité de suivi n’a pas épuisé les points inscrits à l’ordre du jour.
4-Qu’une cacophonie s’est installée entre le Gouvernement de la République et le Centre Gabonais des Elections entraînant une confusion généralisée du processus électoral et des actes unilatéralement pris.
Or, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Alain Claude BILIE BY NZE, tente de faire croire à l’opinion nationale et à la communauté internationale qu’il a conviée le 28 juillet 2023, que de manière consensuelle, les deux camps ayant pris part à la concertation étaient en phase avec le déroulement du processus actuel.
Face à ces dangereuses situations, et conformément au code de bonne conduite en son article 3 alinéa premier, et du règlement intérieur en son article 7 qui stipule : « Le Bureau peut recourir au Président de la République en cas de nécessité, à son initiative ou sur proposition de la plénière » fin de citation.
Les membres du Bureau et l’ensemble des délégués de l’Opposition, sollicitent l’arbitrage urgent du Chef de l’Etat.
Les partis politiques de l’Opposition tiennent à affirmer solennellement leur totale désapprobation sur les actes pris par le Gouvernement et le Centre Gabonais des Elections (CGE) en marge des conclusions de la concertation politique et mettent en garde le Gouvernement sur les conséquences qui en découleraient de ses agissements à la veille des élections générales en cours.