« Comment les Gabonais analysent-ils les déclarations du Vice-Premier ministre ? » s’interroge Petit-Lambert Ovono.

Invité de la matinale de RADIO URBAN, Alain Claude Bilie By Nze (ACBBN) a affirmé haut et fort que le bilan d’un président sortant ne comptait pas pour sa réélection, mais que seules comptaient, les promesses (l’espérance) faites par le postulant même si après 14 ans de règne, les résultats des projets annoncés n’ont pas répondu aux préoccupations des populations gabonaises, les deux n’étant pas liés.

De telles déclarations venant d’ACBBN nous étonnent et laissent présager des vraies craintes de tripatouillages et de bidouillage du processus et des résultats de l’élection présidentielle de 2023.

À l’analyse du discours du vice-premier ministre, on comprend très facilement qu’il reconnaît le bilan négatif du gouvernement auquel il appartient, mais veut échapper à la reddition des comptes.

ACBBN ignore-t-il que le choix démocratique des citoyens repose d’abord sur le bilan du sortant, et que la comparaison des offres des différents candidats ne vient qu’en second lieu.

À écouter ce discours, c’est la crainte de la défaite de son champion qu’a exprimé le vice-premier ministre d’Ali Bongo Ondimba.

On le croyait plus pertinent (un critère important d’évaluation), mais ici, on a plutôt le sentiment que se préparerait de nouveau une crise électorale avec ses effets, dont le passage en force, les troubles, la répression, bref du bis repetita de 2016.

Il est encore temps d’accepter le jeu démocratique, et de rendre les comptes au peuple des 14 ans de gestion de leurs ressources.

Libre à eux de choisir en conscience.

Le vrai débat est là.

Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL

Paul Essonne

Journaliste

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