CEMAC : cinq leviers pour dynamiser les marchés de capitaux selon l’ACMF 2025

La quatrième édition de l’Africa Capital Markets Forum (ACMF), qui s’est tenue à Libreville, s’est clôturée ce mardi sur une note résolument tournée vers l’avenir des marchés de capitaux dans la zone CEMAC. Les participants ont identifié cinq leviers majeurs pour impulser une nouvelle dynamique dans ce secteur clé du financement régional. Ces recommandations, issues des travaux et échanges entre experts, acteurs économiques et institutionnels, visent à consolider la profondeur et l’attractivité des marchés financiers communautaires.

Le premier levier consiste à élargir la base des investisseurs en mobilisant davantage l’épargne intérieure. À cet effet, les compagnies d’assurance, les fonds de pension et les particuliers sont appelés à jouer un rôle accru, notamment grâce à des politiques incitatives. Il s’agit ici de capter les ressources dormantes pour les réorienter vers des instruments de placement productifs, renforçant ainsi la liquidité et la résilience des marchés.

Le second axe stratégique porte sur l’exploitation des opportunités réglementaires existantes. Cela inclut le développement du financement participatif (crowdfunding) et la simplification des procédures d’accès au marché pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME). En favorisant une meilleure inclusion financière, ces mesures doivent permettre un accès plus large aux sources de financement formelles pour les entreprises à fort potentiel.

L’éducation financière est le troisième pilier identifié. Le forum a mis en lumière l’urgence de renforcer les actions de sensibilisation auprès des populations, en particulier les jeunes et les milieux ruraux. Un plan d’action concerté impliquant tous les acteurs du secteur est envisagé afin de démocratiser la compréhension des mécanismes financiers et de bâtir une culture boursière solide au sein de la CEMAC.

Les deux derniers leviers concernent, d’une part, la promotion proactive du marché auprès des États, investisseurs institutionnels et acteurs informels, et, d’autre part, la modernisation des outils de régulation par la digitalisation. La COSUMAF, à travers sa présidente Jacqueline Adiaba Nkembé, a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif pour réussir cette transformation. La clôture du forum a également été marquée par une session à destination des journalistes, visant à renforcer leur compréhension du rôle de la régulation financière régionale.

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