Un atelier de formation des formateurs sur la lutte contre la traite des personnes s’est ouvert mardi 4 juin à l’École Nationale de la Magistrature (ENM), organisé par le ministère de la Justice, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’Ambassade des États-Unis. L’événement, qui se déroulera jusqu’au 06 juin 2024, a pour objectif de renforcer les compétences des magistrats, avocats et agents des Forces de Défense et de Sécurité gabonais.
C’est François Mangari, secrétaire général de la Chancellerie, qui a inauguré les travaux de cet atelier en remplacement du ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, empêché. Il a exprimé la gratitude du Gouvernement de la Transition envers l’OIM et le gouvernement américain pour leur appui technique et financier. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Appui au Gouvernement gabonais pour le renforcement du système national de protection des victimes dans la lutte contre la traite des personnes ».
Pendant trois jours, les participants bénéficieront de formations initiales et continues basées sur le manuel de l’OIM. Ces formations visent à offrir une compréhension approfondie des diverses formes de traite des personnes et de leurs manifestations au Gabon, avec un accent particulier sur la protection des victimes. Kristina Touzenis, consultante de l’OIM, dirigera ces sessions à travers des présentations d’experts, des jeux de rôle, des études de cas et des travaux de groupe.
Le représentant du ministre de la Justice a souligné que cet atelier est une initiative cruciale pour promouvoir une politique pénale efficace contre la traite des personnes. Il a rappelé l’engagement des plus hautes autorités, notamment du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma, dans cette lutte. M. Mangari a également indiqué que la traite constitue une violation grave des droits des victimes, et que des actions concertées sont nécessaires pour renforcer la chaîne pénale au Gabon.
À la fin de l’atelier, un pool de formateurs sera constitué, comprenant dix magistrats, huit officiers de police judiciaire et deux avocats. Ces formateurs auront la capacité de dispenser eux-mêmes des formations sur la traite des personnes, assurant ainsi la pérennité des efforts de renforcement des capacités au Gabon. Cela permettra de consolider les actions en cours et de garantir une réponse continue et efficace contre ce fléau.
Josiane Martins, officier en charge de l’OIM au Gabon, a salué les autorités gabonaises pour leurs efforts constants dans la lutte contre la traite des personnes. Elle a exprimé sa satisfaction de voir le Gabon reconnu comme un modèle en la matière sur le continent africain. De son côté, Pierre Ndong Aboghé, Directeur général de l’ENM, s’est réjoui de la tenue de cet atelier et a souhaité la bienvenue aux participants, tout en soulignant l’importance de cette formation pour le renforcement des compétences des acteurs judiciaires et sécuritaires.
Cet atelier marque une étape significative dans l’engagement du Gabon à lutter contre la traite des personnes. Grâce à la coopération internationale et à des formations spécialisées, le pays renforce ses capacités pour protéger les victimes et poursuivre les trafiquants, affirmant ainsi sa détermination à éradiquer ce crime odieux.