Affaire Paulin Bitougat : Les révélations de Samuel Ngoua Ngou.

La rédaction met à votre disposition la réaction dans son intégralité de Samuel Ngoua Ngou, ancien directeur de cabinet adjoint du Président de la République :

 « Je n’avais nullement l’intention de répondre à cet article dont les auteurs sont proprement identifiés, bien que cachés derrière leurs annulaires.

 Je ne m’égarerais pas dans des considérations dont le but est de brouiller les pistes, tant l’intention paraît absolument claire: il s’agit de mentir au président de la République sur des faits indiscutables, donc vérifiables:

  • Des prélèvements ont été effectués sur Paulin Bitougat et ses proches, dont, entre autres, son épouse Rachel et sa sœur Christiane Bitougat. Ces prélèvements ont eu lieu dimanche, le 26 avril 2020, jour de son admission au CHUL;
  • Jeudi 30 avril 2020, le résultat des examens de Paulin Bitougat sont sortis. Il a été officiellement déclaré positif au Covid-19. Ceux des autres personnes, à ce jour, ne sont toujours pas disponibles, alors qu’ils auraient été connus 48 heures après;
  • Jeudi 30 avril, Paulin Bitougat est déplacé de la chambre qu’il occupait jusque-là, pour intégrer la chambre 7 réservée aux malades du Covid-19 et dans laquelle il a trouvé la mort. Depuis ce jeudi 30 avril, sa femme et les autres membres de la famille n’avaient plus accès à lui, au motif officiellement communiqué à la famille qu’il était malade du Covid-19;
  • À la date d’aujourd’hui, toutes les démarches et formalités en cours pour le traitement du corps sont celles d’un malade du Covid-19;
  • Aujourd’hui, le fonctionnement des hôpitaux accueillant les malades du Covid-19 est perturbé à cause du manque de matériel de soins, de l’indisponibilité des équipements de protection du personnel médical et de l’absence des médicaments. La responsabilité de cette situation incombe au COPIL, et exclusivement au COPIL;
  • Les questions sont donc les suivantes:

Pourquoi cette situation de manque ? Qui a intérêt à cacher la réalité de la situation dans les formations sanitaires en question au Président de la République ? Pourquoi voudrait-on cacher au Président de la République qu’il y a une augmentation du nombre de malades et de morts du Covid-19 ? Qui a intérêt à ce que la vérité de l’évolution de la pandémie et de ses conséquences ne soient pas connus du Président de la République, qui, certainement, demanderait où sont passés les moyens débloqués ? Qui a intérêt à ce qu’il y ait une grève dans les hôpitaux, voire une explosion sociale dans le pays ? Certainement pas Ali Bongo Ondimba, alias le bon grand;

  • Pourquoi certaines personnes voudraient-elles faire croire au Président de la République que c’est lui qui est visé par mon post du 3 mai relatif aux conditions du décès de Paulin Bitougat. Le Président de la République siège-t-il au COPIL où est-il membre des équipes soignantes ?
  • La vérité est que tout se passe comme si l’on voulait pourrir le fruit de l’intérieur, et provoquer une explosion sociale;
  • L’auteur de cet article, bien identifié, voudrait faire croire tout le contraire de l’objectif visé par mon article du 3 mai, qui mettait à la face du monde les insuffisances organisées, planifiées et intelligemment mises en musique par le COPIL;
  • Toutes ces manipulations sont mises à nue, car ayant été au Cabinet du Président de la République pendant 4 ans, sauf à être un niais, je connais les rouages utilisés par les manipulateurs;
  • Qu’un ancien collaborateur de Maixent Accrombessi qui voudrait l’insulter le fasse sans passer par moi. Je n’ai jamais commis d’acte criminel ou délictueux avec lui ni avec Liban Soleman; ni d’ailleurs avec qui que ce soit;
  • Paulin Bitougat n’a pas reçu de soins le jeudi à sa mort. Le dimanche 3 mai vers 10h, il a demandé à son épouse qu’on le sorte de là parce qu’il était livré à lui-même. La preuve est qu’après être tombé à la douche, il n’a été secouru que grâce à un voisin lui-même à symptomatique; un pasteur qui s’est d’ailleurs exprimé en s’identifiant clairement.

Sur tous les points évoqués ci-dessus, et sur d’autres éventuellement, je peux apporter des preuves. La politique de la fuite en avant et des dénonciations à géométrie variable a ses adeptes. On les connaît depuis au moins 15 années. Je n’en fais certainement pas partie. »

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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