Il y a 44 ans, le 13 mai 1981, le Pape Jean-Paul II était victime d’une tentative d’assassinat place Saint-Pierre. Un an après, Jean-Paul II s’était rendu à Fatima pour remercier la Vierge de l’avoir sauvé. Une messe de commémoration a lieu ce soir à la basilique Saint-Pierre.
13 mai 1981: Tentative d’assassinat du Pape Jean-Paul II.
Il est 17h sur la place Saint-Pierre de Rome. Le Pape Jean-Paul II est au milieu de la foule à l’occasion de sa traditionnelle audience publique qui a lieu chaque mercredi. Pendant qu’il salue quelques fidèles à bord de sa papamobile, des coups de feu éclatent. Le souverain pontife est touché à l’abdomen. Admis en soins intensifs, il échappe de peu à la mort. Le tireur est Mehmet Ali Ağca, un Turc de 23 ans, appartenant à une organisation terroriste dénommée »Les loups gris ». Il déclare avoir agi seul. Pourtant il avait un complice du nom de Oral Çelik ce jour.
Ce dernier avait en sa possession une grenade qu’il devait faire exploser pour faire diversion et permettre à Ali Ağca de s’échapper.Mais tout ne se passe pas comme prévu. Pris de panique pendant l’attentat, Oral Çelik tire un coup de feu qui ne touche personne et prend la fuite sans avoir eu le temps d’actionner sa grenade.
Ağca, arrêté, est finalement jugé et condamné à la perpétuité. Il passera finalement 19 ans derrière les barreaux car ayant bénéficié d’une grâce du président italien. Il sera cependant transféré en Turquie pour purger une autre peine : il avait en 1979 assassiné un journaliste turc Abdi İpekçi puis s’était évadé de prison.
Le 27 décembre 1983, le Pape Jean-Paul II rend visite à son bourreau en prison. A l’issue de la visite, il déclare ceci : « Ce dont nous avons parlé restera un secret entre lui et moi. Je lui ai parlé comme à un frère à qui j’ai pardonné et qui a mon entière confiance.»
Mais qui est le commanditaire de cet attentat contre le Saint père ? Lors de son procès Ali Ağca déclare avoir agi sous les ordres de la Bulgarie alors membre du bloc communiste. Moscou serait derrière cette tentative d’assassinat.
Les enquêtes permettent de mettre la main sur Sergueï Antonov, un Bulgare vivant à Rome. Mais lors du procès de Antonov, Ali Ağca change de version. Il indique ne pas le connaitre et ne l’avoir jamais vu. Il déclare par ailleurs que lui Ağca serait la réincarnation de Jésus-Christ. Sergueï Antonov est finalement relaxé pour insuffisance de preuves.
En 2013, Ali Ağca fait encore parler de lui. Il publie un livre intitulé « Je devais tuer le Pape » dans lequel il déclare avoir reçu l’ordre du Guide iranien l’Ayatollah Khomeini. Ce dernier lui aurait dit : « A toi et à aucun autre, il appartient de tuer le pape au nom d’Allah ». De nombreuses théories sur cette tentative d’assassinat du pape ont longuement circulé. Qui a ordonné l’assassinat du Pape Jean-Paul II ? Pourquoi ? Des questions qui demeurent à ce jour.
Source-Vatican;