Au Gabon, la FAO et le Ministère de l’Agriculture réfléchissent sur le rôle de l’irrigation dans le développement agricole. Dans la poursuite du dialogue politique et de partage de connaissances établit avec ses différents partenaires sur des questions relatives à l’ éradication de la Faim et la malnutrition au Gabon, la Représentation de l’Organisation de Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le pays a mis en place des groupes de travail thématiques pour réfléchir sur des thématiques en lien avec ses missions afin d’ identifier les points de collaboration et établir des partenariats et synergies pour mutualiser les efforts dans la prise de décisions pour et faire avancer son agenda d’intervention .
Le développement de l’agriculture peut significativement contribuer à la réduction de la pauvreté, à la réduction de la dépendance agricole du pays ainsi qu’à la diversification de son économie. Au Gabon, l’agriculture, de type traditionnelle, non irriguée est dépendante des précipitations saisonnières qui limitent considérablement ses rendements.
Ce constat a conduit la FAO, le Gouvernement et les autres parties prenantes à la création d’un groupe thématique aux fins de préparer une stratégie nationale de l’irrigation au Gabon. La première réunion ce groupe thématique a mené une réflexion sur le thème « le rôle de l’irrigation dans le développement agricole au Gabon ».
Les participants à cette rencontre ont examiné l’état des lieux de l’irrigation au Gabon et la nécessité d’élaborer un plan d’actions capable de promouvoir et généraliser la pratique de l’irrigation au Gabon en vue d’accroitre les rendements de l’Agriculture.
Dans sa communication, Francois Owono Mve, de la Direction du développent Rural a insisté sur l’importance de l’eau. Selon ce dernier « pour permettre leur croissance végétative et leur développement, les plantes ont besoin d’eau appropriée en qualité et en quantité, à portée de leurs racines et au bon moment ». L’irrégularité des précipitations durant la saison de culture crée des déficits hydriques importants à des moments critiques de la croissance. « L’irrigation consiste donc à suppléer le manque d’eau de pluie nécessaire à l’alimentation de la végétation » a-t-il précisé.
Le Gabon dispose d’un potentiel naturel en terres arables ainsi qu’un dense réseau hydrographique capable d’optimiser la production et les rendements de son agriculture.
Cependant la difficulté d’’accès à la terre, à l’eau, aux services financiers, aux équipements, ainsi que la mise en valeur agricole constituent les défis majeurs à relever pour développer l’irrigation.
Pour sa part, le Coordonnateur du Bureau Sous-régional pour l’Afrique centrale et Représentant de la FAO au Gabon a mis exergue les initiatives développées par l’organisation sur l’irrigation et a réaffirmé la disponibilité de la FAO à accompagner le Gouvernement dans le développement de l’agriculture. Il a notamment souligné que « dans le domaine de l’eau, la FAO accompagne le pays dans l’élaboration des politiques et stratégies, dans le domaine de l’irrigation à savoir le drainage, la conservation des sols, la collecte des eaux de pluie, ainsi que l’atténuation de la sécheresse » a déclaré, Hélder Muteia.
Représentant le ministre, Mesmin NDONG BIYO’O, Directeur de Cabinet au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation a réitéré l’intérêt du Gouvernement à la thématique au vue de l’importance qu’elle revêt dans le développement et la transformation de l’agriculture.
Il a notamment affirmé à cet effet que « Dans le plan de relance de l’économie gabonaise, le Gouvernement place l’agriculture au rang des priorités afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de réduire l’importation des denrées alimentaires. La pratique de l’irrigation pourrait à ce titre permettre d’augmenter la production nationale ainsi que la productivité de notre agriculture ».
La formulation d’une stratégie et d’un plan de développement durable de l’irrigation dans l’agriculture sera un atout capable de contribuer au développement de l’agriculture et permettre ainsi au pays d’amorcer la diversification, la relance de son économie et pourrait permettre au pays à travers le Plan de Relance de l’Economie, d’assurer sa souveraineté alimentaire et de lutter significativement contre la pauvreté en milieu rural.