l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) a appelé, le 16 juin dans une déclaration, à la mise place de tribunal spécial sur les crimes rituels des enfants au Gabon, ceci pour répondre aux différentes procédures d’enquête déjà ouvert a ce propos et qui ne semble pas susciter un engouement des décideurs.
La célébration de la journée mondiale de l’enfant africain, le 16 juin,a donné l’occasion au le président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) Jean Elvis Ebang Ondo de revenir sur l’augmentation des crimes sur enfants au Gabon.
C’est lors d’une déclaration pour la circonstance que le natif du Grand nord Jean Elvis Ebang Ondo, affirme que le « les autorités ont décidé de banaliser la vie humaine des enfants gabonais en les sacrifiant au quotidien pour la soif du pouvoir et de l’argent».
Pour le président de l’ALCR, le bilan de la mise en œuvre des recommandations de différentes négociations entrepris depuis des années est triste. Elle se caractérise, non seulement par persistance de l’impunité, encourageant ainsi la persistance des crimes rituels, mais aussi par un abandon des parents des victimes à leur propre sort face aux conséquences désastreuses de ces crimes sur leurs voies
Le président de l’ALCR justifie cela par la perte des valeurs dont est victime la jeunesse. «Le phénomène actuel visant les jeunes filles qui sont recrutées pour leur virginité moyennant quelques maudites sommes d’argent pour satisfaire des besoins primaires des hautes personnalités du système», a-t-il regretté.
En suite, le président de l’ALCR est revenus sur le niveau des enquêtes diligentées sur les crimes de 3 enfants à Kyo-Ossi, la petite Catherine assassinée à Akebe ou encore la disparition de l’étudiant de l’USTM.
Il a appelé à la désignation de hauts magistrats pour le traitement des dossiers relatifs aux crimes rituels. Ces magistrats de hauts grades, estime Jean Elvis Ebang Ondo, «sont plus expérimentés et difficiles à intimider et à corrompre».
Le président de l’ALCR suggère également le respect de la programmation des sessions criminelles annuelles avec la mise en œuvre des tribunaux criminels spéciaux. Il a souhaité, en outre, l’augmentation du budget de ces sessions pour satisfaire la demande des assesseurs et des enquêteurs sur le terrain.