Les membres des organisations de la société civile gabonaise intervenant dans le secteur de la gouvernance démocratique ont au cours de la déclaration de presse tenue le mercredi 10 octobre 2018 au siège du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), récusé la mission d’observation de l’Union africaine (UA), et accusé cet organisme international d’être complice du trucage traditionnel et systématique des élections en Afrique centrale et au Gabon en particulier.
La société civile a dénoncé ce mercredi la «soit disant» mission d’observation de l’Union africaine (UA) effectué lors du premier tour des élections législatives et du tour unique des locales, tenues le samedi 6 octobre 2018 dernier. Une mission qu’elle juge non conforme aux standards internationaux applicables aux élections démocratiques.
«Une fois de plus, le rôle de l’Union africaine dans les processus électoraux africain est discrédité et sa compromission est évidente. En effet, la participation de façade des observateurs de l’Union africaine démontre à suffisance la faiblesse des organes de gouvernance africaine dans tout processus électoral inclusif. Elle confirme la complicité de l’Union africaine avec les régimes inamovibles de l’Afrique centrale qui truquent traditionnellement et systématiquement les élections dans de nombreux pays dont le Gabon», a indiqué Emmanuel Mve Mba, président de la Coalition des syndicats et associations du Gabon (CSAG),
Elle estime en effet que la victoire massive du Parti démocratique gabonais (PDG) lors de ce scrutin électoral, repose principalement sur la mise en place d’une vaste opération de fraude électorale entre autres, «Les achats massifs des cartes d’électeurs, la distribution d’argent aux abords des centres de vote, les ralliements ou désistements de plusieurs candidats de l’opposition dans la ville d’Oyem…», autant d’anomalies non relevées dans le rapport préliminaire de l’UA présenté le lundi 8 octobre 2018 dernier.