Dans le cadre d’une initiative conjointe entre le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), une campagne de vaccination intensive a été lancée dans la province de la Ngounié. Depuis le 14 juin, les enfants âgés de 0 à 5 ans bénéficient de vaccins essentiels dans divers départements de cette région. Cette initiative vise à renforcer la couverture vaccinale et à combler les lacunes constatées chez les enfants n’ayant pas terminé leur calendrier vaccinal.
La campagne, précédée d’une vaste mobilisation sociale et de rencontres avec les autorités locales, a été lancée vendredi dernier. Grâce à l’effort combiné des équipes de santé, toute la province est désormais couverte par cette opération de proximité. Les vaccinateurs se sont déployés dans les différentes zones de la Ngounié, atteignant les familles jusque dans les quartiers les plus reculés. Cette stratégie de décentralisation a permis une couverture optimale et une meilleure accessibilité aux services de vaccination.
Durant cette campagne de cinq jours, des points de vaccination ont été stratégiquement installés dans des lieux de forte affluence comme les résidences des chefs de quartiers, les marchés et autres zones de regroupement. Les vaccins administrés incluent ceux contre la diphtérie, la rougeole, la fièvre jaune, la coqueluche et le BCG, en plus du vaccin antitétanique pour les femmes enceintes et les nouveau-nés. L’objectif est de garantir une protection efficace contre ces maladies potentiellement mortelles.
Le superviseur central technique de l’opération a expliqué que cette campagne s’inscrit dans une logique de rattrapage. Il a souligné l’importance de vacciner les enfants qui n’ont pas pu achever leur calendrier vaccinal pour diverses raisons. « Certains enfants n’ont pas terminé leurs doses de vaccins de routine. Nous nous adressons à ces enfants pour leur fournir les doses manquantes, afin de compléter leur protection », a-t-il précisé, insistant sur le caractère essentiel de cette campagne pour la santé publique.
Carine Mboughe Ekomi, superviseur central de la mobilisation sociale dans la Ngounié, a également mis l’accent sur la sensibilisation des parents. Elle a rappelé que la vaccination reste le moyen le plus fiable de protéger la santé des jeunes enfants. « Nos enfants sont l’avenir de demain. Un enfant malade, c’est un avenir compromis », a-t-elle déclaré. De son côté, Ronick Adegbinni de l’OMS a réaffirmé l’engagement de l’organisation à soutenir le ministère de la Santé pour garantir que la campagne respecte les normes internationales.