Au sortir du Dialogue National Inclusif (DNI), le Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, va édicter de nouvelles règles de vie et normes sociales qui déstabilisent totalement les citoyens. Le Gabon tournera-t-il au chaos ?
Il ne serait pas naturel et instinctif de cacher sa tête à chaque difficulté, toute la société gabonaise serait construite sur un mensonge. Avec le DNI, le Gabon a fait face à des révélations et aux idées fausses justifiant le comportement des populations et les conséquences amenées. Pendant longtemps, les tenants du pouvoir ont fait semblant de ne rien voir des dérives de leur système. Avec le DNI, les participants portent un regard cynique sur notre pays et les populations qui ne réagissent pas devant les décisions politiques, les injustices. Les Gabonais ont été endormis et ne sont plus capables de se rebeller pour décider de leur propre avenir.
En effet, après les 14 ans de règne d’Ali Bongo Ondimba qui les ont épuisés, de nombreux Gabonais se sont laissé séduire par la politique du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) au lendemain du « coup » de liberté du CTRI. Ils ne voulaient tout simplement plus entendre parler de restrictions et de sacrifices. Car la nature du leadership à la gabonaise est plus hiérarchique qu’égalitaire. Il y a donc plus de distance de pouvoir entre les gouvernants et le reste des Gabonais. Et la communication doit impérativement suivre les voies hiérarchiques. Le statut compte énormément, les attributs du pouvoir aussi.
Les ratés du DNI sont l’une des manifestations visibles de notre culture de la défiance qui explique en partie pourquoi nous en sommes là aujourd’hui. Espérons qu’à la faveur de ce dialogue, la démocratie sera demain un facteur de transformation culturelle.
Le Dialogue National Inclusif est en quelque sorte un appel au soulèvement et à la prise de conscience de l’aveuglement du peuple gabonais.