Le samedi 28 octobre 2023, s’est tenue, au siège du Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL), une rencontre des patrons de presse réunis au sein de la FOPGA. Deux points essentiels étaient inscrits à l’ordre du jour :
1- La situation administrative et juridique des 135 médias en non-conformité avec les textes en vigueur sur la création des entreprises de presse au Gabon ; 2- Le débat actuel sur la HAC et l’avenir de la presse nationale en général face au vent nouveau apporté par le CTRI qui souffle sur le pays.
I-
S’agissant du premier point, les médias mis en cause pour non-conformité sur le plan administratif et juridique reconnaissent cette situation qui s’explique pour différentes raisons : la non connaissance des textes qui régissent les modalités de création d’un organe de presse et d’autorisation de parution délivrée par la HAC. La deuxième raison est d’ordre financière.
En effet, plusieurs titres vivent dans la précarité, sans véritable ressources financières pouvant leur permettre de régulariser leur situation administrative. Face à cette situation, il a été proposé une rencontre avec la Haute Autorité de la Communication, à l’effet de
demander un moratoire pour permettre aux entreprises de presse concernées de se mettre à jour conformément à la loi.
II-
Concernant le deuxième point sur la HAC, il a été reconnu le bien-fondé du débat sur l’institution de régulation. Mais les réseaux sociaux, et quelques articles de presse, ne sauraient être le lieu indiqué pour invectiver, interpeller et donner des positions tranchées,
sur sa régularité ou non.
A ce titre, nous proposons que des associations des professionnels des médias se retrouvent pour débattre des grands chantiers sur l’avenir de la presse au Gabon et l’orientation à donner au fonctionnement de la HAC, ainsi que sur la nécessité de revisiter le code de la Communication. La synthèse de ces réflexions sera déposée au dialogue national à venir.
Au-delà, il est utile de rappeler ici le combat noble qui est le nôtre à savoir la viabilité des médias, la représentation de la corporation au sein du conseil des membres de la HAC et d’autres institutions à l’exemple du Conseil économique social et environnemental (CESE), la formation des journalistes, la dépénalisation réelle des délits de presse, le statut du communicateur, la valeur de la carte de presse, le statut particulier des entreprises de presse sur le plan fiscal, l’arrimage de la subvention au fonds d’aide à la presse à hauteur de plus de 2 milliards de francs CFA. Dans l’attente, nous demandons à l’ensemble des confrères de faire preuve de retenue.
Je vous remercie
Thierry MEBALE EKOUAGHE, le Président du Cercle
des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL)
