La commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite a-t-elle atteint ses objectifs?

À la suite de la décision du dernier conseil des ministres de dissoudre l’A.N.A.V.E.A pour non atteinte des objectifs, sans pour autant solliciter une méta-évaluation, nous nous sommes demandé si les ordonnances, lois et mesures…qui créent ces institutions précisent clairement les objectifs à atteindre, et si les responsables nommés à la tête de celles-ci ont signé avec l’État des contrats de performance?

Sans contester les décisions des plus hautes autorités de notre pays, il faut tout de même faire remarquer que s’il fallait dissoudre une seule institution au Gabon, c’est la commission nationale de lutte contre la corruption et la lutte contre l’enrichissement illicite dont nous avons évalué la gouvernance il y a quelques années.

Mais en réalité, le vrai problème est celui de s’assurer au départ de la conception de la loi ou de la mesure que celle-ci est évaluable à travers une évaluation prospective ou ex-anté. Il s’agit de vérifier la pertinence de chaque loi, de chaque mesure… décidée par le pouvoir exécutif et ou législatif avant sa mise en œuvre, ainsi que l’évaluation des résultats (out come) avant de décréter la dissolution.

Il est temps que le Gabon procède à une véritable refondation en adoptant la culture du nouveau management de ses politiques publiques, et que notre pays pratique enfin la bonne gouvernance.

Le vrai débat est là.

PETIT-LAMBERT OVONO ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES PRÉSIDENT DE SOGEVAL

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