Les Super Falcons jusqu’au bout du suspense
Pour sa neuvième participation en Coupe du Monde, le Nigeria s’en sort avec les félicitations. Jusqu’au bout, les Super Falcons y ont crû et ont tenu tête à l’Angleterre, championne d’Europe en titre et future vice-championne du monde, en huitième de finale, avant de céder lors de la fatidique séance des tirs au but (0-0 ap, 4-2 tab).
Comme en 2019, les coéquipières d’Ebi Onome s’arrêtent en huitième de finale, cependant le parcours des Nigérianes dans cette édition 2023 du Mondial Féminin, est à marquer d’une pierre blanche. Versées dans la poule B, surnommée le groupe de la mort, les Ouest-africaines ont tenu en échec les Canadiennes, championnes olympiques en titre, 0-0, avant de battre l’Australie (2-3), devant son public.
Afrique du Sud et Maroc fertiles en émotions
Le Maroc et l’Afrique du Sud, les deux finalistes de la Coupe d’Afrique des Nations féminine de la CAF TotalEnergies 2022, ont bien défendu leur statut dans cette Coupe du Monde Féminine de la FIFA™.
Commençons par les championnes d’Afrique en titre, l’Afrique du Sud. Quatre ans après leur première participation en Coupe du Monde, les Banyana Banyana ont montré un nouveau visage. Totalement décomplexées, plus conquérantes et plus efficaces devant le but, les championnes d’Afrique ont présenté un jeu léché, sublimé par la paire offensive Kgatlana-Magaia. Qualifiées en huitième de finale, les protégées de Desiree Ellis sont tombées armes à la main face aux Pays-Bas (2-0).
Pour sa grande première en Coupe du Monde, le Maroc a offert un florilège d’émotions à tous les spectateurs de cette compétition. Mal embarquées après leur défaite 6-0 contre l’Allemagne, les Lionnes de l’Atlas ont sorti leurs griffes face à la République de Corée 1-0, avant de battre la Colombie sur le même score, tout en espérant que l’Allemagne, leur bourreau du premier match, ne gagne pas face à la Corée. Comme un coup du destin, le mektoub, les Marocaines exultent et passent en huitième où elles seront battues par la France (4-0).
La Zambie avec les honneurs
Seule équipe africaine à n’avoir pas atteint les matches à élimination directe, la Zambie s’est tout de même distinguée lors de cette Coupe du Monde. La bande à Banda a connu des hauts et des bas, mais à sauver son honneur en remportant le tout premier de son histoire dans cette compétition, 3-1 face au Costa Rica.
Des individualités à ressortir
Six africaines ont été nommées “Joueuse du Match” par le groupe d’étude technique de la FIFA. Il s’agit de la gardienne nigériane Chiamaka Nnadozie (face au Canada), l’attaquante marocaine Ibtissam Jraidi (face à la République de Corée) Thembi Kgatlana (face à l’Argentine) Hildah Magaia (face à l’Italie) Anissa Lahmari (face à la Colombie) et la capitaine des Copper Queens, Barbra Banda (face au Costa Rica) qui s’est illustrée en marquant le 1000e but de l’histoire de la compétition.
D’autres ne sont pas reparties avec des trophées individuels, mais elles ont marqué de leurs empreintes ce tournoi. À l’instar de la Zambienne Rachael Kundananji flashée à 33.2 km/h, soit la pointe de vitesse la plus rapide enregistrée de la compétition. Tout comme Christy Ucheibe, la Nigériane est dans le top 5 des joueuses ayant le plus gros impact défensif avec 36 tacles effectués.
