J’étais peut être naïf et pétri d’un esprit un peu trop républicain.
Mais depuis le début de la pré-campagne, les compatriotes fonctionnaires que j’approche et avec lesquels j’échange sont unanimes sur un seul point: ils ne veulent pas mettre en danger leur vie ou leur carrière professionnelle en approchant un candidat autre que celui du pouvoir.
On pouvait en douter tant qu’on n’avait pas encore écouté l’ancien porte-parole du PDG Monsieur Moubassango lors de son passage à l’émission Canapé Rouge, et dont les amis ont peur de perdre leur poste s’ils étaient surpris s’affichant avec lui.
Ce qui est étonnant dans tout ça, c’est de réaliser combien le Gabon connaît un recul inimaginable d’une part, et de savoir que la jeunesse gabonaise subit tout cela, et vit une psychose qui ne dit pas son nom d’autre part.
Après avoir écouté cet ancien hiérarque du PDG, nous avons pris du temps pour nous interroger sur ce que voulait réellement le pouvoir? Et plus concrètement sur l’objectif des Bongo Ondimba?
Possédant déjà toutes les richesses du sous-sol, des eaux, du sol, et de l’air du Gabon, que pouvait bien encore désirer le chef de ce pouvoir?
La réponse, la seule qui a été retenue parmi les 123 reçues, est de faire du Gabon *Son Royaume* , et des gabonais, des simples sujets, inférieurs aux animaux.
Cet objectif, pour être atteint, est mis en œuvre par différents canaux ou organes que sont: la franc-maçonnerie gabonaise, le PDG et ses alliés, les forces de renseignements et de sécurité, certaines institutions seulement, certains milieux d’affaires… Certes, les intérêts particuliers des uns et des autres comptent aussi.
Mais c’est tenant compte de cet objectif qu’une réflexion sur l’avenir du Gabon doit se poser, et non lors d’un congrès où rien ne renaîtra, ni d’une recherche d’union de l’opposition qui risque de mieux la diviser.
Que Dieu me pardonne si mon analyse est exagérée.
Débattons cependant sans passion.
Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques