On ne cessera jamais de parler de détournement d’argent, blanchiment des capitales et autres surfacturations tant que le miel coulera à volonté au Gabon et aussi tant que les autorités solliciteront des rétrocommissions. Pourtant, toutes les entreprises du Bâtiment et des Travaux publics, procèdent de la sorte, et la dernière en date est Colas qui, heureusement a bénéficié d’un arrangement à l’amiable pour éviter d’éclabousser certains membres du gouvernement.
Les nouveaux riches finiront par se faire avoir avec la dissolution du ministère des Travaux publics, où la bande de Bounda Balonzi qui ne rendait compte qu’à un proche collaborateur du Chef de l’Etat ont été contraint de vider les lieux. A tel point que le jour de l’annonce de la mauvaise nouvelle, Armel Bounda Balonzi a dû se faire escorter pour éviter un lynchage. Un mois après, Rose Christiane Ossouka Raponda va subir comme à son habitude une seconde humiliation à l’issue d’un remaniement ministériel qui verra le retour du ministère des Travaux publics en moins d’un mois, c’est dire que le détournement d’argent est devenu un sport roi au Gabon à condition d’avoir un parapluie solide.
Par ailleurs, la dissolution de la Task-Force sur la dette extérieure, les malversations dans l’attribution des marchés publics, les surfacturations, l’absence de poursuites judiciaires des sociétés étrangères pourtant incriminées, là résident toute la faiblesse des collaborateurs du Chef de l’Etat qui se servent au lieu de servir l’Etat.
Le 10 octobre dernier, à travers un courrier signé de Jean-Yves Teale, le secrétaire général de la présidence de la République, l’Exécutif mettait fin à la mission de la Task-Force sur la dette extérieure. Quelles sont les raisons de la dissolution d’un organisme pourtant félicité pour le démantèlement de plus de 200 milliards de dettes intérieures fictives ? Dans ces dossiers de malversations financières et de surfacturation mêlant les entreprises françaises et des membres du gouvernement.
Les sociétés ci-après citées doivent faire l’objet de poursuites judiciaires, indiquait dans son courrier, Pierre Duro : SOWAF, concernant le projet de construction du Lycée Technique de Gamba, Groupe Concept, concernant, les travaux d’étanchéité des bâtiments de l’Université des sciences et techniques de Masuku, Zein, concernant les travaux de réhabilitation du marché de la commune de Franceville, Zeinab et Coprim, concernant les travaux des voiries du Grand Libreville. Pourquoi lesdites sociétés n’ont jamais été inquiétées par la justice en dépit de toutes les preuves envoyées par la Task-force ?
Au ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption de faire son travail.